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Haïti : Une organisation féministe presse la justice de se prononcer sur le cas d’une fillette violentée

P-au-P., 19 nov. 04, [AlterPresse] --- La Solidarité des Femmes Haïtiennes (SOFA) presse les autorités judiciaires de donner suite au dossier d’une fillette de 13 ans kidnappée à deux reprises à Delmas 33 (Nord-Est de Port-au-Prince), puis violée par ses ravisseurs.

Plus d’un mois après que les autorités judiciaires aient été saisies de l’affaire, aucune date n’est encore fixée pour le jugement du ravisseur présumé de la fillette, Jean Robert Cyprien, détenu à la prison centrale d’Haïti, le Pénitencier national, a fait savoir à AlterPresse Olga Benoît, une des responsables de la SOFA.

La défense de la victime est assurée par un cabinet d’avocat composé de six juristes, dont Serge Moise et Jean Baptiste.
La fillette, dont l’identité est gardée secrète (par la SOFA) en raison de sa minorité, a affirmé qu’elle n’a pas été violée au cours de son deuxième enlèvement, du 19 août au 21 octobre 2004, rapporte Olga Benoît.

« La brigade des mineurs au sein de la Police Nationale d’Haïti, est l’entité chargée d’enquêter sur l’implication ou non du présumé auteur et la responsabilité de l’orphelinat de Delmas 33 qui gardait la victime pendant plus d’un mois, au cours de son deuxième enlèvement », a souligné la féministe.

Olga Benoit a ajouté que la SOFA envisage d’écrire au ministre de la justice, Bernard Gousse, pour lui demander de s’investir personnellement dans le dossier en vue de son avancement.

AlterPresse n’a pas pu confirmer avec la hiérarchie de la Police Nationale d’Haïti (PNH) les informations recueillies auprès de la SOFA sur l’enquête menée par la PNH autour de cette affaire.

Selon Olga Benoît, la fillette se porte bien physiquement. Les différents tests médicaux qu’elle a eu à subir, concernant notamment une éventuelle grossesse précoce et la présence possible chez elle de traces d’I.S.T (Infections sexuellement transmissibles) se sont révélés négatifs, a ajouté la militante féministe.

En attendant qu’une décision judiciaire soit prononcée, la petite fille suit son traitement et son accompagnement psychologique à la SOFA. [fl apr 19/11/04 17 : 18]