P-au-P, 04 déc. 2015 [AlterPresse]--- Le coordonnateur spécial pour Haïti au département d’Etat américain, l’ancien ambassadeur Kenneth Merten, est actuellement en Haïti, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Kenneth Merten, dont la visite a été annoncée pour cette semaine, a été remarquée lors d’une réception à l’occasion des fêtes de fin d’année, organisée le jeudi 3 décembre 2015 à la résidence de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Haïti, Peter Mulrean.
Le coordonnateur spécial s’est tenu loin des micros des journalistes.
La visite de Kenneth Merten tombe dans un contexte de mobilisations anti-gouvernementales à Port-au-Prince, visant à dénoncer les résultats de la présidentielle du 25 octobre 2015, entachés d’irrégularités et de fraudes.
Après celle du jeudi 3 décembre, une autre manifestation de l’opposition est annoncée, pour ce samedi 5 décembre 2015 à Port-au-Prince, suivie d’un mot d’ordre de grève générale d’avertissement pour le lundi 7 décembre 2015.
Ces mobilisations ont pour objectif d’exiger, entre autres, le départ de l’équipe (du président Joseph Michel) Martelly / (et du premier ministre Evans) Paul, la démission des membres du Conseil électoral provisoire (Cep), le respect des Conventions internationales par le Core Group, justice et réparation pour les victimes des actes de barbarie perpétrés par la Brigade d’opération et d’intervention départementale (Boid).
Plusieurs secteurs, dont celui des droits humains, prennent de plus en plus leur distance face au processus électoral controversé, suite à la détérioration du climat politique, constatée depuis la publication, le 24 novembre 2015, des résultats définitifs de la présidentielle du 25 octobre 2015.
Des organismes d’observation électorale continuent d’exiger la formation d’une commission indépendante pour évaluer les élections du 25 octobre dernier.
Un groupe de huit candidats à la présidence et le parti Fusion des sociaux-démocrates haïtiens continuent de préconiser un gouvernement de transition, en vue d’une sortie de crise.
Des pourparlers sont enclenchés par le pouvoir en place avec, notamment, d’organisations de la société civile, autour de la question électorale.
Une commission exécutive de gestion de la crise électorale, mise en place par l’exécutif est vivement critiquée par des partis politiques.
Entre-temps, une rencontre a eu lieu, le mercredi 2 décembre 2015, entre le candidat à la présidence du Parti haïtien tèt kale (Phtk), Jovenel Moïse, et le Cep, sur les fraudes électorales, les irrégularités, la question des mandataires, le traitement des procès-verbaux et le fonctionnement de la machine électorale.
Le candidat officiel affirme avoir demandé au Cep d’apporter les corrections nécessaires, avant la date du 27 décembre 2015, retenue pour le déroulement du second tour de la présidentielle. [jep emb gp apr 04/12/2015 10 : 10]