P-au-P, 30 nov. 2015 [AlterPresse] --- Sous certaines conditions, la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh) ira au second tour de la présidentielle, prévu pour le 27 décembre 2015, indique à AlterPresse le coordonnateur du parti de Jude Celestin, l’ancien sénateur Jean Hector Anacacis.
Anacacis se dit solidaire de la position du Groupe des 8 (G8) candidats à la présidence, dont Jude Célestin, placé en 2e position dans les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle du 25 octobre, qui considèrent la transition comme une option pour dénouer la crise électorale, en l’absence de changements au sein du Conseil électoral provisoire (Cep) et la Police nationale d’Haïti.
Le candidat à la présidence Jude Célestin doit, sous peu, sortir un mémorandum sur sa participation ou non à une rencontre qu’il doit avoir avec le Cep, le mercredi 2 décembre, sur le processus électoral, indique Anacacis.
II faut une alternance politique pour le renouvellement des mandats, souligne-t-il, affirmant opter pour une transition démocratique.
« Quel que soient les circonstances, il y aura quand même la transition parce que le président Michel Martelly doit partir. S’il part démocratiquement, il y aura une transition démocratique, mais s’il part dans le désordre, dans ce cas, il y aura une transition qui n’est pas démocratique », analyse-t-il.
« Si nous arrivons dans la transition du chaos, nous aurons des élections générales, si nous arrivions dans la transition démocratique, le processus continuera », précise-t-il.
L’appareil électoral est piégé, le Cep est en faveur du pouvoir en place et le Centre de tabulation est trafiqué, dénonce Anacacis.
« Le Cep n’est pas crédible, nous avons perdu confiance. Si l’institution n’inspire pas confiance, le peuple peut décider de ne pas participer aux élections », déclare-t-il. Il dénonce un appareil de répressions à travers notamment la Brigade d’opération et d’intervention départementale (Boid), mis au service du pouvoir.
Dans son communiqué, le G8 appelle à la mise en place d’un pouvoir de transition, chargée de réformer l’Etat, réaliser la conférence nationale, faire adopter une nouvelle constitution, organiser des élections générales crédibles et propres dans un délai ne dépassant pas vingt-quatre mois.
Le G8 se dit convaincu que des élections honnêtes, libres, transparentes et démocratiques ne sauraient être tenues sous la présidence de Joseph Michel Martelly, sans des changements au sein du Cep, sans un changement de commandement au niveau de certaines directions départementales et de certaines unités de la Pnh, sans la fin des représailles et de la répression policière contre des manifestants pacifiques. [jep emb gp apr 30/11/2015 13 :00]