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Haïti-Choléra : Inquiétudes du Garr face à la recrudescence de l’épidémie à Anse-à-Pitres

P-au-P, 27 nov. 2015 [AlterPresse] --- Le Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés (Garr) manifeste ses préoccupations par rapport à la recrudescence de l’épidémie du choléra dans plusieurs sites et localités à Anse-à-Pitres (département du Sud-Est).

« De la déclaration de l’épidémie au 22 novembre 2015, 17 morts ont été recensés pour toute la commune d’Anse-à-Pitres. Plus de 40 cas de personnes infectées et 90 cas suspects ont été aussi enregistrés », signale le Garr, dans une notre en date du jeudi 26 novembre, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

Face à cette situation, le groupe appelle les responsables de l’Etat et d’autres organisations à voler au secours de ces familles qui vivent dans une situation infra-humaine.

Ces familles manifestent leur volonté de retourner dans leur commune natale, fait-il savoir.

Le Garr dit encourager des actions concertées en vue d’apporter des réponses appropriées à la situation de ces compatriotes revenus en majorité de la République Dominicaine.

Deux journées de sensibilisation ont été organisées par le Garr, les dimanche 22 et lundi 23 novembre 2015 sur les sites du Parc Cadeau I et II, de Fond Jeannette et de la communauté de Banane dans la perspective d’aider les familles revenues de la République Dominicaine à combattre le choléra. La maladie a déjà fait 17 décès et plus de 40 personnes infectées dans la commune.

Lors des activités de sensibilisation, l’accent a été mis sur le danger que représentent la maladie et les précautions à prendre pour éviter toute contamination.

Un effectif de 550 kits hygiéniques a été distribué à des familles.

Ces occupants des différents sites d’hébergement à Anse-à-Pitres vivent dans des conditions infra-humaines sous des tentes abîmées qui sont fabriquées en carton, en paille et en bâche.

« L’insalubrité dans laquelle ils vivent les expose à toute sorte de maladies notamment la grattelle, le vomissement, la diarrhée et le choléra », déplore le Garr.

L’épidémie aurait tendance à s’intensifier en raison de la faiblesse des infrastructures sanitaires de base dans la commune, suivant les déclarations d’un responsable du centre de santé d’Anse-à-Pitres, lors d’une rencontre avec le Garr, le 21 novembre 2015.

Déjà 3 décès institutionnels et 3 décès communautaires ont été enregistrés au quartier Banane situé dans la deuxième section communale d’Anse-à-Pitres, indique le Garr.

Le nombre de personnes infectées est passé de 5 à 22 en l’espace d’une semaine, selon le responsable du Centre de traitement du choléra (Ctc) qui se trouve dans cette zone. [jep emb gp apr 27/11/2015 11 : 20]