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Haïti-Politique : Une manifestation de l’opposition accueillie à coups de pierres et bouteilles à Delmas 95

P-au-P, 20 nov. 2015 [AlterPresse] ---Une manifestation de l’opposition a été attaquée à coups de pierres et bouteilles au niveau de Delmas 95 par des individus non identifiés, ce vendredi 20 novembre 2015.

Suite à cette attaque, une situation de panique a régné dans la zone, forçant les manifestants à se disperser.

Des pierres ont été lancées en direction des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) qui tentaient, en vain, d’intervenir pour rétablir le calme.

Un duel entre la foule de manifestants et des agresseurs postés dans un corridor a duré plus d’une demi-heure.

Un véhicule a été incendié. Au niveau de Delmas, un manifestant aurait trouvé la mort.

Avant celle du vendredi 20 novembre 2015, une autre manifestation de plusieurs milliers de personnes, convoquée par l’opposition pour réclamer une évaluation indépendante des résultats de la présidentielle du 25 octobre dernier, a été violemment dispersée par la police dans l’après-midi du 18 novembre 2015 à Pétionville (périphérie est).

Plusieurs personnes ont été blessées, dont au moins deux candidats à la présidence, le sénateur Steven Benoit et l’ancien sénateur Jean-Charles Moise, lorsque la police a tiré du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, alors que les manifestants étaient parvenus devant le siège du Conseil électoral provisoire (Cep).

Depuis plus deux de semaines, des manifestations se poursuivent dans le pays pour contraindre le Cep à évaluer les résultats de la présidentielle du 25 octobre 2015, publiés le jeudi 5 novembre dernier.

Le groupe des 8 candidats à la présidence annonce la poursuite de la mobilisation pour forcer le Cep à former la commission indépendante afin d’évaluer les résultats de présidentielle du 25 octobre, lors d’une conférence donnée le jeudi 20 novembre 2015.

Le Cep, qui a eu une rencontre avec ces huit candidats à la présidence, le 16 novembre 2015, affirme que le décret électoral ne dispose pas de provisions à cet effet.

A l’approche du second tour de la présidentielle, fixée pour le 27 décembre 2015, les manifestations devenant de plus en plus radicales demandent également la démission du pouvoir actuel et le limogeage du Cep pour la formation d’un gouvernement de transition.[jep emb gp apr 16 : 10]