P-au-P, 17 nov. 2015 [AlterPresse] --- Le Conseil électoral provisoire (Cep) affirme ne pas pouvoir donner suite à la proposition des huit candidats à la présidence, consistant à la mise sur pied d’une commission indépendante pour statuer sur les élections du 25 octobre.
Le décret électoral ne dispose pas de provisions à cet effet, précise le communiqué du Cep en date du lundi 16 novembre après une rencontre entre celui-ci et les huit candidats contestataires.
Toutefois, le Cep dit réitérer l’engagement pris lors de cette rencontre « de faire tout ce qui est nécessaire à l’amélioration du processus électoral ».
L’institution annonce l’adoption de mesures permettant de réduire les fraudes électorales venant de mandataires de partis politiques, d’observateurs, de membres du personnel vacataire et de retracer les éventuels fraudeurs en appliquant à leur encontre les peines et sanctions prévues par le décret électoral.
Elle envisage de renforcer la formation des membres des bureaux de vote tout en appliquant les sanctions prévues par la loi contre ceux d’entre eux, responsables d’irrégularités lors du scrutin du 25 octobre 2015.
Dans leur note de protestation, les candidats à la présidence ont appelé le Cep à mettre sur pied une commission indépendante pour statuer sur les élections du 25 octobre 2015, émaillées de fraudes et d’irrégularités.
Plusieurs mouvements de rues ont eu lieu à l’initiative de ces candidats pour contester les résultats préliminaires de la présidentielle du 25 octobre.
Les huit candidats à la présidence espéraient que cette rencontre ouvrirait la voie au rétablissement de la sincérité du scrutin.
Entre temps, des manifestations anti-gouvernementales se poursuivent dans les rues de Port-au-Prince pour dénoncer ces résultats et demander le départ de l’équipe au pouvoir.
Une manifestation anti-gouvernementale organisée le lundi 16 novembre 2015 pour dénoncer les résultats préliminaires de la présidentielle du 25 octobre a été dispersée à coups de gaz lacrymogènes au niveau de Delmas 40 B (périphérie de la capitale) par des agents de la Police nationale d’Haïti (Phn).
Reconstituée au niveau de Delmas 48, la manifestation s’est rendue tout de même devant le local du Cep à Pétionville où des gaz lacrymogènes lancés pour la disperser ont provoqué l’évanouissement de plusieurs élèves du lycée de Pétionville. [emb apr 17/11/2105 11 : 30]