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Haiti-Choléra : 2 morts et environ 32 personnes infectées à Anse-à-Pitres

Correspondance Pénia Bonicet

Anse-à-Pitres, 13 nov. 2015 [AlterPresse] --- 2 morts et environ 32 personnes infectées du choléra sont enregistrés dans la commune d’Anse-à-Pitres (département du Sud-Est), apprend AlterPresse.

Une jeune fille atteinte de choléra est décédée dans la soirée du jeudi 12 novembre 2015 au centre de santé d’Anse-à-Pitres, indique l’agent exécutif intérimaire, Dr. Mikerlange Morland.

Djobel Marcelin, un enfant âgé de 10 ans, est également mort au parc Cadeau, le dimanche 8 novembre 2015.

18 personnes infectées du choléra, dont des rapatriés établis au camp du parc Cadeau, ont été enregistrés, les mercredi 11 et jeudi 12 novembre 2015, alors que les 14 autres viennent de la communauté.

Cette flambée de choléra apparait au moment où des unités de traitements de choléra sont dysfonctionnelles depuis plusieurs mois à Anse-à-Pitres.

L’agent intérimaire invite la population à suivre les consignes d’hygiène comme la consommation de l’eau traitée, la défécation dans des latrines et le lavage régulier des mains.

Les occupantes et occupants du parc Cadeau vivent dans des conditions sanitaires infrahumaines et défèquent à même le sol au bord de la rivière qui alimente la ville d’Anse-à-Pitres.

La plupart des rapatriés qui boivent l’eau de la rivière s’installent sur un terrain poussiéreux propice à la propagation du choléra et des maladies diarrhéiques.

L’inflammation du vagin des fillettes, des infections de la peau chez des adultes et la teigne figurent parmi les maladies courantes contractées par plusieurs rapatriés, logés à parc Cadeau.

Ces rapatriés vivent sous des tentes, des taudis en bois et en carton pouvant seulement servir à se protéger du soleil.

Des enfants ont attrapé des maladies des yeux et la malaria au parc Cadeau qui n’est pas le seul à connaitre ce problème sanitaire. La même situation prévaut également à Tête-à-l’Eau où les structures sanitaires sont inexistantes.

L’animateur du Groupe d’appui aux rapatriés et refugiés (Garr) à Anse-à-Pitres, Jean Kellerman Jasmin, a sans cesse appelé les autorités sanitaire à se pencher sur les conditions difficiles dans lesquelles vivent les personnes rapatriées dans les camps de la commune d’Anse-à-Pitres.

Marius Jean, un jeune homme âgé de 25 ans, est décédé le 25 octobre, suite à une semaine de fièvre brûlante attrapée dans ces conditions infra-humaines.

Jean vivait dans un taudis, recouvert de paille et fabriqué en carton, installé sur un terrain vague, et il dormait à même le sol.

Mikerlange Morland lance un appel en toute urgence aux autorités de la santé publique pour éviter de nouvelles propagations du choléra dans la région. [pb apr 13/11/2015 12 : 50].