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Haïti-Social : Des syndicats lancent un mot d’ordre de grève de 48 heures

P-au-P., 9 nov. 2015 [AlterPresse] --- La Plateforme nationale des syndicats de transports fidèles (Pnstf) appelle à une grève de 48 heures à partir de ce lundi 9 novembre, en vue de forcer le gouvernement à revenir sur sa mesure d’augmentation de taxes.

Il s’agit d’une grève (d’avertissement) des transports publics, sur tout le territoire national, précise la Pnfstf dans des communications adressées à la presse.

« Dans le nouveau budget de l’exercice fiscal 2015-2016, le gouvernement a fait passer le tarif du permis de conduire de type A de 1,000.00 à 3,000.00 gourdes (US $ 1.00 = 55.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes), le tarif de type B de 1,000.00 gourdes à 4,500.00 gourdes, le tarif du permis de conduire pour les motocyclettes de 500.00 à 1,000.00 gourdes », dénonce le porte-parole du Rassemblement des chauffeurs de tap tap d’Haïti (Rctth), Jacklin Cantave.

Dans un communiqué, émis le vendredi 6 novembre 2015, le premier ministre a annoncé le retrait de ces mesures ainsi que des privilèges ou primes de séparation additionnels, en faveur des membres du gouvernement, des secrétaires généraux de la Présidence et de la Primature.

Les syndicats exigent un nouveau décret pour remplacer celui qui a été pris en septembre dernier, puis publié en octobre dans le journal official Le Moniteur, pour mettre en oeuvre les mesures critiquées.

Une conférence de presse du premier ministre Evans Paul, annoncée pour dimanche 8 novembre, n’a pas eu lieu.

Cependant, le premier ministre s’est entretenu avec le directeur général de la police, Godson Orélus, qui a assuré, au cours d’une rencontre avec la presse, que toutes les mesures seraient prises pour garantir la sécurité et le maintien de l’ordre.

De leur coté, les syndicats demandent à tous les secteurs de contribuer à la réussite de la grève annoncée afin de renverser « l’État criminel » qui dirige le pays.

Ce mot d’ordre de grève intervient dans une conjoncture politique difficile, où les résultats préliminaires des élections présidentielles du 25 octobre 2015 soulèvent de nombreuses protestations et ont suscité des troubles dans plusieurs départements. [gp apr 09/11/2015 02:00]