P-au-P, 05 nov. 2015 [AlterPresse] --- La publication des résultats préliminaires de la présidentielle du 25 octobre 2015 est attendue, ce jeudi 5 novembre 2015, avec un sentiment de peur, de méfiance et d’angoisse, observe l’agence en ligne AlterPresse.
De part et d’autre, des tractations se multiplient dans un climat de suspicions et d’anxiété chez divers secteurs de la vie nationale, par rapport aux fraudes électorales et retards mis dans la publication des résultats de la présidentielle controversée, fixée, dans un premier temps, au 3 novembre 2015.
Durant cette semaine, la tension n’a pas cessé de monter en divers quartiers dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Des tirs nourris, sporadiques, ont été entendus.
Il en est résulté un sentiment de peur chez beaucoup d’habitantes et d’habitants, qui craignent une situation de désordre et de kouri (panique) après la publication, annoncée pour ce jeudi, des résultats préliminaires de la présidentielle du 25 octobre 2015.
Certaines familles ont même commencé, depuis quelques jours, à s’approvisionner en aliments pour faire face à d’éventuels blocages et troubles dans le pays.
Les activités nocturnes ont, quelque peu, connu un ralentissement, dans plusieurs zones où des personnes préfèrent, par prudence, rentrer chez elles plutôt que d’habitude.
La tension est à son comble : psychose de peur, vives inquiétudes, absence de dispositions sécuritaires.
Quelques heures avant la publication des résultats préliminaires de la présidentielle du 25 octobre 2015, la plateforme politique Jistis met en garde, dans une note, le gouvernement et la Police nationale d’Haïti (Pnh) contre tout « usage abusif (éventuel) de la force dans le pays, notamment dans les quartiers populaires, en cas de protestation citoyenne démocratique ».
La population civile a le droit de manifester son désaccord, suite à la publication des résultats préliminaires, soit en descendant dans les rues, soit en organisant toutes formes de manifestations démocratiques, encourage la plateforme politique Jistis, qui fait partie de l’espace de résistance patriotique, une structure attachée à une « mobilisation nationale en vue d’aboutir à la mise en place d’un gouvernement de transition ».
A environ 24 heures de la publication annoncée, des résultats préliminaires de la présidentielle du dimanche 25 octobre 2015, au moins 6 candidats à la présidence ont aussi exigé la formation d’une commission d’enquête indépendante pour épurer le processus de vote, par rapport aux suspicions de « fraudes massives » enregistrées.
Le Conseil électoral provisoire (Cep) est appelé à former une commission d’enquête indépendante, composée de cinq membres désignés par des secteurs crédibles, recommandent les candidats à la présidence dans un communiqué de presse, publié le 3 novembre 2015.
Une demande qui ne semble pas retenir l’attention du Cep, alors que l’Observatoire citoyen pour l’institutionnalisation de la démocratie (Ocid) souligne un manque de transparence du Centre de tabulation des votes (Ctv), dans un communique publié la veille de la date retenue pour la publication des résultats préliminaires de la présidentielle.
Cette situation suscite des inquiétudes à l’approche de la publication des résultats du scrutin, indique-t-elle.
Diverses organisations de droits humains, dont la « New England Human Rights » (Nehro), ont réclamé, du Cep et des protagonistes politiques, le respect du verdict des élections législatives, municipales et la présidentielle du 25 octobre 2015, en vue d’éviter une crise politique. [emb rc apr 05/11/2015 13:30]
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