P-au-P, 28 oct. 2015 [AlterPresse] --- Des familles rapatriées continuent de vivre dans de mauvaises conditions au camp dénommé « Parc Cadeau II » à Anse-à-Pitres, sur la frontière avec Pedernales, dénonce le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse, ce mercredi 28 octobre 2015.
« Nous sommes livrés à nous-mêmes depuis notre retour en Haïti. Nous vivons dans des taudis, au vu et au su des autorités de notre pays. Quand il pleut, nous sommes trempés. Cela nous rend malades. Si rien n’est fait pour nous tirer d’ici, nous périrons toutes et tous. », se plaint un habitant du camp, dont les propos sont rapportés par le Garr.
Cet habitant du camp dénonce l’indifférence des autorités haïtiennes, qui ne manifestent aucune volonté pour améliorer les conditions d’existence des personnes rapatriées de la République Dominicaine ainsi que de celles ayant retourné volontairement en différents points frontaliers d’Haïti.
Marius Jean, un jeune homme âgé de 25 ans, est décédé dans la matinée du dimanche 25 octobre 2015, suite à une semaine de fièvre brûlante attrapée dans ces conditions infra-humaines.
Jean vivait dans un taudis, recouvert de paille et fabriqué en carton, installé sur un terrain poussiéreux, où il dormait à même le sol, fait savoir le Garr.
Les habitants du Parc Cadeau II ne sont pas les seuls à faire face à cette situation critique à Anse-à-Pitres.
D’autres habitantes et habitants sont également confrontés à une misère criante à Tête-à-l’eau, une localité d’Anse-à-Pitres, où ils sont contraints de déféquer, en plein air, à même le sol et aux abords d’une source qui se trouve dans la zone.
Au cours du mois de juin 2015, beaucoup d’enfants rapatriés habitant le Parc Cadeau II et Tête-à-l’eau souffraient de conjonctivite et de teigne bactérienne.
Le Garr appelle les autorités haïtiennes à se pencher, de toute urgence, sur la situation de ces personnes rapatriées ainsi que de celles ayant retourné volontairement, qui vivent dans des conditions vulnérables dans les camps de la commune d’Anse-à-Pitres. [nj emb rc apr 28/10/2015 14:30]