P-au-P., 24 oct. 2015 [AlterPresse] --- Dans un contexte encore marqué d’incertitudes et d’inquiétudes, les préparatifs sont en cours pour l’organisation des élections du 25 octobre 2015, constate l’agence en ligne AlterPresse.
Près de 10 mille policiers sont mobilisés sur toute l’étendue du territoire, avec l’appui de 2, 502 membres de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (Minustah), répartis en 800 militaires, 951 gendarmes et 751 policiers des Nations unies (Unpol).
882 motocyclettes seront réparties dans les communes du pays, selon le commissaire divisionnaire, Frantz Lerebours.
Les agents du Corps d’intervention et de maintien de l’ordre (Cimo) sont déjà déployés depuis le jeudi 22 octobre 2015, assure-t-il
La Pnh compte également améliorer les délais de dotation des matériels et des frais de déploiement pour les renforts.
« Toutes les dispositions, sur le plan sécuritaire, ont été prises en vue du bon déroulement de la journée électorale du dimanche 25 octobre prochain », selon le ministère de la justice et de la sécurité publique.
Des missions internationales sont déployées sur le terrain comme celles de l’Organisation des Etats américains (Oea) et de l’Union européenne (Ue) pour observer la tenue du premier tour des élections présidentielles, le second tour des élections législatives ainsi que le déroulement des élections municipales du dimanche 25 octobre 2015.
Les enjeux liés à l’organisation de ces élections sont de taille. Les tractations politiques se profilent à l’horizon à mesure qu’on s’approche de la journée électorale du 25 octobre 2015.
Certains candidats ont déjà jeté l’éponge en ce qui concerne leur participation, soit pour aller renforcer le camp des opposants, soit le camp d’autres candidats toujours dans la course électorale.
Les alliances conjoncturelles commencent à surgir.
L’espace de résistance patriotique appelle au boycott des élections alors que le Conseil électoral provisoire (Cep) met, de son côté, les bouchées doubles dans l’achèvement des préparatifs pour la réalisation de ces élections.
En ce sens, le Cep rappelle la mise en garde adressée aux partis et regroupements politiques, aux candidats et aux sympathisants qui ont participé aux saccages des centres et des bureaux de vote lors des élections jugées controversées du 9 août 2015.
« Le Conseil, dans son souci de prévenir toute récidive, de leurs sympathisants, reprend la liste des partis politiques, dont les membres et les candidats avaient commis des exactions lors de la journée électorale du 9 août 2015, avec les conséquences de ces agissements sur le scrutin », lit-on dans un communiqué de l’institution, en date du 20 octobre 2015.
Plus d’une dizaine de partis politiques étaient impliqués dans ces agissements qui ont occasionné la reprise des élections législatives dans divers départements du pays.
Parmi les partis et regroupements de partis politiques qui ont commis des exactions dans presque tous les départements figurent le Parti haïtien tèt kale (Phtk) parti du chef de l’Etat Michel Martelly, le parti Bouclier et le parti du premier ministre Evans Paul, Konvansyon inite demokratik (kid).
Des agents de la Pnh ont fait montre d’un certain laxisme dans plusieurs départements du pays pour sécuriser les différents centres de vote, lors des élections législatives du 9 août.
La cellule de sécurité électorale de la Pnh indique avoir identifié les causes liées à des failles sécuritaires et compte apporter un certain nombre de corrections d’ordre tactique et opérationnel.
Les inquiétudes demeurent vives en Haïti et même dans la diaspora haïtienne où des parents appellent pour exhorter leurs enfants à la prudence. [jep emb gp apr 24/10/2015 18 : 00 ]