P-au-P, 19 oct. 2015 [AlterPresse] --- Un hommage officiel a été rendu, le samedi 17 octobre 2015, à l’empereur Jean-Jacques Dessalines (fondateur d’Haïti), au Pont Rouge (au nord de la capitale Port-au-Prince), lieu où il a été assassiné le 17 octobre 1806, selon plusieurs historiens.
Étaient présents, à cette cérémonie, le président Joseph Michel Martelly, le premier ministre Evans Paul, le président de la Cour de cassation, Me Jules Cantave, d’autres représentants des grands pouvoirs de l’Etat ainsi qu’une délégation d’écoliers du lycée Jean-Jacques Dessalines, qui ont rendu, de leur côté, un hommage bien mérité au héros de l’Indépendance.
Un mémorial (une peinture abstraite et un portrait mural géant de Jean-Jacques Dessalines) a été fraîchement rénové au Pont Rouge (communément appelé Carrefour de l’aviation) par l’architecte Daniel Elie.
De gerbes de fleurs ont été déposées au pied du monument du père fondateur de la patrie, lors de la première phase de la cérémonie officielle de commémoration, durant laquelle un moment de recueillement a été observé.
Le Carrefour de l’aviation, situé non loin de ce mémorial, est rebaptisé Carrefour Dessalines, à partir du samedi 17 octobre 2015, qui marque le 209e anniversaire de l’assassinat de l’empereur.
« Les sacrifices, consentis par nos ancêtres, pour nous léguer ce pays méritent aujourd’hui que nous sacrifions nos égos au profit du bien commun », estime Martelly, renouvelant son appel à l’unité nationale .
Martelly invite la population haïtienne, tous les secteurs indistinctement, à marcher main dans la main sur les traces de Jean-Jacques Dessalines afin de réaliser le rêve de vivre ensemble, de justice sociale et de bien-être que caressait l’Empereur.
La deuxième phase de la cérémonie de commémoration a pris fin à Marchand Dessalines (département de l’Artibonite), ancienne capitale d’Haïti sous l’empire du père fondateur de la Nation.
Martelly a assisté, en fin de matinée, à une messe de requiem, suivie de Te Deum, et a procédé à une offrande florale au pied du monument Jean-Jacques Dessalines.
Pour sa part, le gouvernement jeunesse d’Haïti, une institution apolitique, a tenu « à honorer la mémoire de cet homme, dont les bras et la pensée ont concouru à la liberté des esclaves de Saint-Domingue et à la construction d’un Etat fort, malgré un ostracisme international à nul autre pareil », indique une note de presse transmise à AlterPresse.
L’institution invite la population haïtienne à prendre conscience de la valeur et de l’importance d’un homme, qui a marqué l’histoire mondiale de la liberté et de la libération, en se positionnant contre l’esclavage, l’oppression et la ségrégation qui ont constitué et constituent encore la négation de l’humanité.
Les principes défendus par Dessalines, demeurent encore, 209 ans après son assassinat, souligne-t-elle.
Le pays a besoin d’hommes et de femmes libres dans leurs pensées et dans leurs actions ..., afin que la société soit désormais construite sur des bases solides et inébranlables culturellement, politiquement et économiquement, estime-t-elle.
Elle souhaite que cette commémoration demeure un moment de réflexion sur l’idéal nationaliste et le projet de société « du bien-être pour tous », prôné par Dessalines. [emb rc apr 19/10/2015 12:10]