P-au-P, 16 oct. 2015 [AlterPresse] --- Alors que le mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) vient d’être renouvelé, le mercredi 14 octobre dernier, pour un an, l’Organisation des Nations unies (Onu) se dit prête à sécuriser les élections du 25 octobre 2015, lors d’une conférence de presse, le jeudi 15 octobre, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
La représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu en Haïti, la Trinitéenne Sandra Honoré déclare noter l’engagement de la Police nationale d’Haïti (Pnh) à prendre des mesures pour améliorer « avant, pendant et après le jour du scrutin du 25 octobre (2015) » la performance des policiers au niveau sécuritaire.
Grâce au moyen financier additionnel du gouvernement haïtien, les agents de la Pnh vont pouvoir être déployés sur le terrain, avant les élections du 25 octobre 2015, et appuyés par les unités de police constituées ainsi que les troupes militaires de la Minustah partout dans le pays, annonce Honoré.
Sont prévus, le dimanche 25 octobre 2015, les scrutins pour le premier tour de la présidentielle, le 2e tour des législatives ainsi que les élections municipales.
Sandra Honoré exhorte tous les protagonistes politiques à continuer d’apporter leur contribution, pour que ces élections « si importantes » se déroulent dans un climat serein et de confiance mutuelle, permettant la plus large participation.
Elle invite également les électrices et électeurs à aller exercer leur droit de vote, d’une manière paisible, afin de contribuer à la consolidation d’une Haïti plus stable, démocratique et prospère.
Les membres du Conseil de sécurité de l’Onu ont déploré les graves actes de violences électorales, qui ont affecté 13% des 1,508 centres de vote du pays, lors du 1er tour des élections législatives, conduisant à la nécessité de reprendre le scrutin pour plusieurs sièges.
Les membres du Conseil de sécurité ont exhorté les autorités haïtiennes à s’assurer que les auteurs des actes de violences des élections du 9 août 2015 soient poursuivis en justice, rappelle Sandra Honoré.
Les résultats définitifs des législatives du 9 août 2015, entachées de diverses fraudes, d’irrégularités et de violences, sont encore l’objet de critiques de différents secteurs de la vie nationale, dont des organisations de défense des droits humains et des partis politiques.
De vives inquiétudes et contradictions entourent le processus électoral, après la démission du conseiller électoral, Néhémie Joseph, pour « manque de confort », et la contestation de la nomination de Carline Viergelin au Cep par des secteurs vodou et paysan.
L’espace de résistance patriotique, mis sur pied le mercredi 30 septembre 2015, continue d’appeler à la liquidation de l’institution électorale, l’annulation des élections législatives controversées 9 août et à la mise en place d’un gouvernement de transition pour sortir, dit-il, de la crise post-électorale. [bd emb rc apr 16/10/2015 11:25]