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Haiti : Après la démission de la Présidente du CEP, quelle suite ? (Version modifiée)

P-au-P., 10 nov. 04, [AlterPresse] --- Les 8 membres restants du Conseil Electoral Provisoire (CEP) se sont penchés dès ce 9 novembre sur le remplacement de l’ex Présidente de cette institution, Roselore Julien, qui a remis sa démission le 8 novembre.

Max Mathurin, qui occupait le poste de Vice-président, a été désigné pour remplacer provisoirement Roselore Julien, jusqu’à de nouvelles élections au sein du Conseil.

Le processus électoral ne sera pas handicapé, selon le porte parole du CEP, Rosemond Pradel. Le processus d’inscription des candidats et des électeurs, devant participer aux élections devrait commencer dans le meilleur délai, a-t-il fait savoir.

En attendant, diverses réactions ont été enregistrées de la part des secteurs politiques. L’ex sénateur Paul Denis, de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) a bien accueilli la démission de Roselore Julien, qualifiée de « décision sage et courageuse ». Il a invité d’autres membres à faire de même pour la bonne marche de l’institution.

Dans la même logique, le responsable du Congrès National des Mouvements Démocratiques (CONACOM), Victor Benoît, a salué la démission de Roselore Julien comme « une issue à la crise qui secoue le CEP depuis sa création ». Elle était toujours « en conflit avec ses collègues », a souligné Benoit.

Le Secrétaire Exécutif du Groupe des 184 (secteurs privés et autres), Anthony Barbier s’est également montré satisfait des derniers développement de la situation au sein du CEP. Il a également souhaité que "d’autres membres ayant des positions conflituelles au sein du CEP se retirent aussi".

Cependant certains secteurs s’interrogent sur le retrait de Roselore Julien. "Nous ne savons pas si c’est une véritable démission ou si c’est une révocation déguisée", s’est préoccupé l’ex maire de Port-au-Prince, Evans Paul, de la Confédération Unité Démocratique (KID).

Paul s’est demandé si la démission de Roselore Julien n’est pas le résultat d’une "lutte de clans", susceptible d’affecter la crédibilité de l’institution électorale pour organiser les prochaines élections, prévues en 2005.

Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du coté de l’administration du Président Boniface Alexandre. [lf gp apr 10/11/04 00 :40]