P-au-P, 1er oct. 2015 [AlterPresse] --- Plusieurs partis et regroupements politiques se réunissent, depuis 2 jours (mardi 29 et mercredi 30 septembre 2015) à Port-au-Prince, en vue de proposer une alternative à la « crise post-électorale », entraînée par la publication des résultats définitifs des législatives du 9 août, observe AlterPresse.
Ces échanges, déroulés autour du thème « réfléchir aujourd’hui pour prévenir le pire », devraient permettre d’aboutir à une position concertée sur le processus électoral controversé de 2015.
Une concertation politique est indispensable en vue de faire front à l’élection présidentielle prévue pour le dimanche 25 octobre 2015, soulignent différents partis politiques, qui ont participé à ces journées de réflexion.
Les résultats définitifs du scrutin du 9 août 2015, rendus publics à l’aube du lundi 28 septembre 2015, constituent un coup d’Etat électoral, fomenté par le Conseil électoral provisoire (Cep), estime la candidate à la présidence du parti politique Fusion des sociaux-démocrates (Fusion), Edmonde Supplice Beauzile.
2 postulants au sénat et 8 à la chambre des députés ont été élus au premier tour, selon les résultats définitifs des élections législatives controversés du 9 août 2015, publiés par l’institution électorale.
Ces élections, entachées de violences et d’irrégularités, sont vivement critiquées par divers secteurs, notamment de droits humains, et des partis politiques.
La Fusion ne participera pas aux prochaines élections avec l’actuel Cep, dirigé par Pierre-Louis Opont, affirme Beauzile.
Plus de 15 partis politiques - dont le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rdnp), qui n’a pas envoyé de candidats au scrutin du 9 août, Ayisyen pou Ayiti, Renmen Ayiti, la plateforme Jistis, ont pris part au forum des 29 et 30 septembre 2015, au cours duquel les participantes et participants se sont répartis en plusieurs panels de discussions sur des sujets variés.
Des intervenants comme le professeur Jean Hénold Buteau, Alix Richard (Fusion), André Michel (la plateforme Jistis) et l’ancien président du sénat Dieusseul Simon Desras (Plateforme Palmis) et Mirlande Hyppolite Manigat (Rdnp), y ont été remarqués, entre autres.
Les élections du 9 août 2015 ont été évaluées techniquement par rapport au choix du calendrier, à l’infrastructure électorale, à l’effectif des candidates et candidats, à la révision de la machine électorale et à la gestion de la sécurité.
La façon, dont s’est déroulé le scrutin législatif du 9 août 2015, constitue un accroc à la démocratie, selon des dirigeants de partis politiques.
Le déroulement ainsi que les résultats du scrutin législatif du 9 août étaient prévisibles, puisque le Cep n’inspirait pas confiance, indique la présidente du Rdnp, Mirlande Hyppolite Manigat qui intervenait à ce forum.
« Nous ne sommes pas prêts à cautionner ce coup d’Etat électoral », déclare-t-elle.
L’annulation des élections du 9 août 2015, le départ du Cep et la mise sur pied d’un gouvernement de transition, en vue de réaliser des élections crédibles, honnêtes et démocratiques dans le pays, figurent parmi les recommandations envisagées.
Une réponse proportionnelle doit être apportée au Cep avant le 15 octobre 2015, considèrent nombre de dirigeants de partis politiques. [bd emb rc apr 1er/10/2015 1:00]
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