P-au-P, 28 sept. 2015 [AlterPresse] --- Le Conseil électoral provisoire (Cep) n’a pas encore entrepris les démarches nécessaires pour éviter la répétition des incidents et des irrégularités, survenus dans le scrutin du 9 août 2015, s’inquiète l’Observatoire citoyen pour l’institutionnalisation de la démocratie (Ocid), dans un communiqué transmis à AlterPresse.
Ce constat se base sur les observations, réalisées par les coordonnateurs généraux de l’Ocid dans les Bureaux électoraux départementaux (Bed), à moins d’un mois de la présidentielle et des municipales du 25 octobre 2015.
Du lundi 21 au vendredi 25 septembre 2015, les coordonnateurs de l’Ocid ont analysé le processus électoral sous divers aspects, tels : les campagnes électorales, les dispositions prises au niveau des Bed ainsi que des commissariats de police dans le pays.
100% des responsables des Bureaux électoraux départementaux ont affirmé que le personnel électoral - notamment les superviseurs, les membres des Bed, les agents de sécurité - n’est pas encore rémunéré, environ deux mois après les tâches effectuées dans le cadre du scrutin du dimanche 9 août 2015.
Cette situation serait susceptible d’occasionner le découragement des fonctionnaires électoraux et de les pousser à boycotter les préparatifs des élections du 25 octobre 2015, aux yeux de l’Ocid.
Lors d’une conférence de presse le 10 septembre 2015, le Cep avait promis de finaliser l’évaluation du personnel électoral d’ici le samedi 10 octobre 2015.
Par contre, ce processus a seulement débuté dans six des dix Bed, considérés dans l’enquête de l’Ocid, indique le communiqué.
Jusqu’à présent, aucune sanction n’a été prise contre les coupables d’exactions, enregistrées lors du scrutin législatif controversé du 9 août 2015, contrairement aux promesses faites par le Cep.
La liste définitive des candidates et candidats, qui devrait être affichée dans un délai de 30 jours selon le décret électoral, n’a toujours pas vu le jour, déplore l’Ocid.
En s’appuyant sur les constats des observations des coordonnateurs généraux, l’Ocid pense que la police nationale doit être plus active.
25% des enquêtés ont répondu qu’il n’y a aucune unité spécialisée de la police, mise en place pour la sécurité lors de la campagne électorale, alors que les 75% restants affirment qu’il existe des forces spécialisées pour réprimer les actes de violences qui surviendraient lors des prochaines élections, selon le résultat des enquêtes menées.
Exhortant le Cep à accélérer les préparatifs et à respecter les délais légaux, sans pour autant brûler les étapes du processus électoral, l’Ocid l’appelle à sanctionner les fauteurs de troubles du 9 août 2015
En outre, l’observatoire invite la Police nationale d’Haïti (Pnh) à être plus vigilante et à renforcer son effectif pendant cette période. [nj emb rc apr 28/09/2015 16:40]