P-au-P., 8 nov. 2004 [AlterPresse] --- Roselore Julien a annoncé ce lundi 8 novembre 2004 sa démission en tant que Présidente du Conseil Electoral Provisoire (CEP) et en tant membre de l’institution.
Pour justifier sa démission, la représentante de l’église catholique au sein du CEP a évoqué, entre autres, un éventuel complot visant à l’assassiner, le refus de collaboration des autres membres, les manœuvres de certains secteurs du pays pour tenter d’influencer les décisions de l’institution, qui doit organiser des élections générales en Haiti en 2005.
« Lorsqu’un véhicule n’arrive pas à démarrer, le chauffeur doit se retirer », a déclaré Roselore Julien. Elle dit avoir pris une décision citoyenne en choisissant le chemin de la démission, car affirme-t-elle, elle représentait « aux yeux de certains secteurs un blocage à la bonne marche de l’institution. »
Roselore Julien a été impliquée dans plusieurs crises qui ont secoué l’Institution électorale depuis sa mise sur pied au printemps dernier. Le dernier conflit en date était motivé par une affaire d’argent qui aurait impliqué des membres du CEP et la compagnie « Acurate Satellite Access ».
Le 27 octobre dernier, les membres du CEP, hormis madame Julien, s’étaient réunis dans leur local, pour faire le point sur le scandale financier dans lequel la présidente accusait directement le trésorier de l’institution, Francois Benoit, mais aussi pour annoncer à la nation leur réconciliation et leur volonté de mener à bon port les destinées du CEP.
Lors d’une rencontre qui s’est déroulée le 4 novembre dernier entre le Président provisoire Boniface Alexandre, et le Comité de Suivi (composé de représentants de divers secteurs politiques et autres ayant œuvré à la chute du régime de l’ex Président Jean Bertrand Aristide), le chef de l’Etat avait menacé de dissoudre le CEP si la crise qui sévit au sein de cette institution n’était pas résolu. [lf gp apr 08/11/2004 15:40]