P-au-P, 23 sept. 2015 [AlterPresse] --- Le Coordonnateur spécial pour Haïti au département d’Etat américain, Kenneth Merten, est arrivé à Port-au-Prince, le 19 septembre 2015, pour entamer des consultations avec des secteurs politiques et économiques, entre autres.
Kenneth Merten doit également rencontrer le président Michel Martelly, le premier ministre Evans Paul, les membres du Conseil électoral provisoire (Cep), des représentants des Nations-Unies et des responsables d’organisations de droits humains, selon un communiqué de presse de l’ambassade américaine, transmis à AlterPresse ce 23 septembre 2015.
Il devrait effectuer une visite aux parcs industriels de Caracol et à la Compagnie de développement industriel (Codevi) dans le Nord-Est du pays.
Au cours de ses rencontres, le Coordonnateur spécial Merten entend souligner le support des Etats-Unis d’Amérique pour l’organisation d’élections justes et inclusives en conformité avec le calendrier électoral 2015, et pour une croissance économique viable à long-terme en Haïti.
Merten arrive dans le pays dans un contexte où des partis politiques plaident constamment en faveur d’une annulation du premier tour des législatives du 9 août, qui ont été entachés d’irrégularités, de violences et de fraudes.
Jusqu’à présent, les résultats définitifs de ces élections se font attendre.
Le Coordonnateur spécial Merten appelle toutes les parties « à travailler ensemble en vue de résoudre les défauts observés au cours des élections du 9 août dernier, afin d’assurer que les élections du 25 octobre et du 27 décembre prochains se déroulent de manière pacifique et crédible », indique le communiqué.
Ancien ambassadeur des États-Unis en Haiti, Merten avait quitté sa fonction en juillet 2012 après avoir été nommé en poste en Croatie. Il a été remplacé par Pamela Ann White.
En tant qu’ambassadeur des États-Unis en Haiti, Merten a eu à suivre de près le dossier des élections controversées de 2010 permettant l’accession de Michel Martelly à la présidence.
En mars 2012, Merten a été sévèrement critiqué par divers secteurs politiques pour avoir accepté de se porter garant de la nationalité haïtienne du président Martelly, qui faisait l’objet de vives controverses.
Le chef d’État « n’est pas Américain », il est « Haïtien ». « Il a remis sa carte de résidence (le 21 mai) et a obtenu un visa », avait déclaré le diplomate. [emb gp apr 23/09/2015 16:10]