P-au-P, 17 sept. 2015 [AlterPresse] --- L’expert indépendant de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur la situation des droits humains en Haïti, le Colombien Gustavo Gallón Giraldo, plaide pour la création d’une « commission de vérité et réparation pour les victimes du choléra ».
Cette commission devrait être créée conformément aux principes, adoptés, en décembre 2005, par l’assemblée générale des Nations unies en ce qui concerne les droits des victimes de violations des droits humains à exercer des recours et à obtenir réparation, préconise-t-il, lors d’une conférence de presse, le mardi 15 septembre 2015, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Gustavo Gallón Giraldo exhorte les autorités nationales à porter une attention particulière sur les conditions de vie précaires de personnes rapatriées dans la commune d’Anse-à-Pitres (Sud-Est du pays), qui risquent d’attraper le choléra.
« Là-bas, il y a approximativement 2,500 personnes réparties dans cinq camps, vivant dans des conditions très précaires, sous des tentes en carton et plastique, sans nourriture, sans eau potable, sans infrastructures sanitaires (…). », alerte Gallón.
Depuis fin 2010, plusieurs organisations nationales et internationales
insistent sur la nécessité, pour les victimes du choléra - introduit à la mi-octobre 2010 dans le pays par un contingent népalais de la Mission des Nations unies de stablisation en Haïti (Minustah), suivant divers rapports scientifiques -, d’avoir accès à la justice et d’aboutir à l’implantation d’infrastructures sanitaires dans tout le pays pour combattre l’épidémie de choléra.
L’épidémie de choléra s’est répandue en Haïti, à partir d’une base de casques bleus d’origine népalaise à Mirebalais (bas Plateau central) et attachés à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), ont confirmé plusieurs études scientifiques.
A plusieurs reprises, l’Onu a rejeté diverses demandes d’indemnisation, présentées contre elle, par des avocats, au nom des victimes de l’épidémie de choléra en Haïti.
Gustavo Gallón Giraldo demande à la communauté internationale de prendre des mesures urgentes nécessaires, en vue du redressement de la situation des droits humains.
D’octobre 2010 à mars 2015, le choléra a déjà fait près de 9 mille morts en Haïti. [sj emb rc apr 17/09/2015 10:10]