80% des effectifs auraient été présents dans les écoles publiques, pour la première semaine de classes 2015-2016, d’après des données disponibles à la Direction départementale de l’éducation (Dde) du Menfp.
P-au-P, 16 sept. 2015 [AlterPresse] --- Une semaine après la rentrée des classes 2015-2016, débutée officiellement le lundi 7 septembre 2015, l’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh) dresse un bilan négatif sur le fonctionnement des écoles publiques.
Très peu d’élèves ont repris le chemin de l’école la semaine écoulée, à travers le pays, notamment dans les villes de province, où la majorité des écoles des sections communales n’ont pas fonctionné, constate l’Unnoh, lors d’une conférencede presse (bilan), le mardi 15 septembre 2015, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Seulement une partie des écoles privées des grandes villes du pays ont pu rouvrir leurs portes.
« Une situation, qui serait liée au non-paiement des arriérés de traitements aux professeurs des écoles publiques et aux conditions économiques difficiles de plusieurs parents, qui peinent à envoyer leurs enfants à l’école », dénonce le coordonnateur de l’Unnoh, Josué Mérilien.
L’Unnoh appelle les responsables du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) à apporter des réponses claires aux multiples revendications, dont le paiement de leurs arriérés de traitements, des enseignantes et enseignants du secteur public.
Le gouvernement haïtien n’était pas préparé pour la rentrée scolaire de cette année académique 2015-2016, estime l’Unnoh, faisant référence à plusieurs lycées de la capitale, se trouvant dans un état de délabrement, dont le lycée Daniel Fignolé, le lycée de Carrefour-Feuilles ainsi que le lycée Alexandre Pétion.
Même si la réouverture des classes est effective pour une frange d’élèves, beaucoup d’écoles n’ont pas pu fonctionner, depuis une semaine.
L’Unnoh souhaite la mise à disposition, dans les établissements scolaires publics, de nouvelles salles de classes, particulièrement des classes de 3e et de philo, pour les jeunes qui n’ont pas les moyens de payer des écoles privées.
L’organisation syndicale enseignante appelle la population à une prise de conscience collective pour forcer l’Etat à assumer ses responsabilités.
Plus de 80 pour cent des effectifs auraient été présents dans les écoles publiques, pour la première semaine de classes 2015-2016, d’après des données disponibles à la Direction départementale de l’éducation (Dde), indique une source officielle, contactée par AlterPresse.
« C’est encore tôt pour faire une évaluation de la rentrée scolaire », laisse entendre la source contactée par AlterPresse, reconnaissant, toutefois, combien « c’est à partir de la deuxième semaine que les écoles commencent effectivement à démarrer ».
Il y a, évidemment, des difficultés et il y en aura toujours. Il revient, donc, aux parents et à l’Etat de faire en sorte que l’école démarre normalement, affirme-t-elle.
Le lundi 7 septembre 2015, la rentrée des classes, pour la nouvelle année académique 2015-2016, était timide, notamment dans les écoles publiques de la zone métropolitaine de la capitale Port-au-Prince. [bd emb rc apr 16/09/2015 13:40]