P-au-P, 10 sept. 2015 [AlterPresse] --- Le Conseil électoral provisoire (Cep) n’a aucune provision légale (ni mandat ?) pour décider d’annuler le scrutin législatif controversé du 9 août 2015, contrairement aux desiderata continuellement exprimés par différents partis politiques ainsi que plusieurs candidates et candidats.
Telle est la position officielle, rendue publique, en conférence de presse de ce jeudi 10 septembre 2015, par l’organisme électoral, après plusieurs semaines de silence sur de multiples contestations, manifestations et mises en question de son mode de gestion du processus, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Au contraire, le Cep continuerait d’évaluer toutes les étapes du processus. Les neuf membres, haut-placés, sont « toujours en mission » (permanente ?) sur le terrain, laisse entendre la conseillère électorale Marie Carmel Paul Austin.
Le Cep promet d’afficher, à partir du vendredi 11 septembre 2015, la liste des cartels municipaux, par départements, autorisés à participer aux joutes du 25 octobre 2015, en même temps que le premier tour de la présidentielle.
Quelle sera l’attitude des partis politiques et des candidats, notamment de celles et ceux qui réclament la démission des 9 membres en charge de la gestion du processus électoral ?
Dans quelle mesure mettront-ils une sourdine à leurs velléités partisanes de pouvoir pour s’entendre sur des objectifs communs véritablement nationaux, loin des poussées sectaires qui ont accouché de plus d’une centaine de partis politiques sur l’échiquier d’Haiti ?
S’achemine-t-on, inexorablement, vers la tenue (d’un premier tour) de la présidentielle, des municipales et locales, d’un deuxième tour de scrutin législatif, malgré les protestations, suspicions ainsi que la méfiance de divers secteurs nationaux sur une saine administration du processus électoral ? [rc apr 10/09:2015 13:00]