P-au-P, 10 sept. 2015 [AlterPresse] --- Le parti politique Konbit travayé peyizan pou libere Ayiti (Kontrapèpla) demande au Conseil électoral provisoire (Cep) de ne pas publier les résultats des élections législatives du dimanche 9 août, parce que celles-ci ont été entachées de violences et d’irrégularités.
Il faut surseoir à la publication des résultats du premier tour du scrutin frauduleux du 9 août si on veut rendre possible les élections du 25 octobre, estime le parti politique Kontrapèpla, dans une note de presse en date du 7 septembre 2015.
L’application des sanctions contre tous les bandits, criminels, magouilleurs et assassins qui ont perturbé le scrutin constitue, entre autres, une condition sine qua non pour réaliser les prochaines élections, souligne Kontrapèpla appelant à un nettoyage au sein du Cep ayant cautionné ces désordres.
Des organisations de droits humains dont le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), plusieurs partis et regroupements de partis politiques ont dénoncé les irrégularités et violences enregistrées lors de ce scrutin.
Sur 18% de participation, seulement quelques candidats ont été élus, dont 4 du Parti haïtien tèt kale (Phtk) aux législatives du 9 août 2015, d’après les premiers résultats.
Ces élections législatives visaient à renouveler 2/3 du sénat (20 candidats à élire) et la totalité (119 candidats à élire) de la chambre des députés.
Des manifestations et protestations liées à la course électorale ne cessent de s’intensifier dans le pays alors que la campagne électorale pour les élections présidentielles a été lancée officiellement par l’institution électorale, du mercredi 9 septembre 2015 au vendredi 23 octobre 2015.
La plateforme Vérité s’est retirée du processus électoral, tandis que la plateforme Pitit Desalin dit s’opposer à toute nouvelle étape du processus avant la publication des résultats de l’enquête exigée du Cep.
Les désordres en rapport au scrutin du 9 août 2015 ont été planifiés en vue d’un coup d’état électoral en faveur du Phtk et ses acolytes, dénonce Kontrapèpla.
En dépit des protestations, contestations et manifestations, l’institution électorale ne veut pas entendre raison et continue de poursuivre avec le processus vers l’organisation des élections prévues pour le 25 octobre, désapprouve-t-il.
Kontrapepla exige l’application du décret électoral dans toute sa rigueur pour freiner, dit-il, « ce plan machiavélique qui est concocté par ceux et celles qui sont prêts à passer sur des cadavres pour la prise du pouvoir.[emb gp apr 10/09/2015 10/09/2015 13 : 20]