P-au-P, 08 sept. 2015 [AlterPresse] --- Le Groupe d’appui aux rapatriés et refugiés (Garr) appelle au respect du droit à un logement sécuritaire de la militante des droits humains, Lisane André, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
La militante est notamment affectée, depuis 2014, dans son droit à un logement sécuritaire, à cause de la construction anarchique et hors normes d’une maison réalisée par l’ingénieur Aunel Therassaint, également directeur de l’école professionnelle JB Damier.
Sans autorisation, l’ingénieur poursuit ses travaux hors normes sur le chantier, en dépit des dispositions prises par le Service de planification urbaine (Spu) du Ministère des travaux publics, transports et communications (Mtptc) pour les stopper.
Retour sur les antécédents
Depuis août 2014, diverses démarches au niveau administratif, judiciaire, technique et médiatique ont été entreprises par Lisane André pour revendiquer le respect de ses droits.
Le 3 mars 2015, le Mtptc a procédé, après inspection, à la fermeture du chantier, sur la base d’un danger véritable que représente la poursuite des travaux du chantier pour André et sa famille.
Après plusieurs visites de l’Ingénieur, les travaux ont repris activement à la mi-juillet sur ce chantier resté inactif pendant 4 mois, soit du 3 mars au 9 juillet 2015.
Suite à un courrier d’André en date du 30 juillet 2015, adressé au Mtptc sur les opérations en cours, une nouvelle inspection du dit chantier a été réalisée par l’Ingénieur responsable du Service de planification urbaine (Spu) et son assistant, une dizaine de jours plus tard, soit le 10 août 2015.
« Après ce que nous venons de voir, nous vous recommandons de vous adresser à la justice », ont-ils déclaré à André.
Le Garr appelle les autorités à prendre leurs responsabilités dans ce dossier pour éviter toute éventuelle catastrophe, susceptible de provoquer des pertes regrettables en vies humaines.
En ce sens, des mesures drastiques doivent être prises, préconise la plateforme Garr, rappelant combien les démarches - entreprises au niveau judiciaire, administratif et médiatique depuis environ un an - restent vains à date (septembre 2015).
L’ingénieur du chantier et le propriétaire refuseraient de répondre à la convocation du juge,en charge du dossier.
« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sureté de sa personne », souligne le Garr, faisant référence à la déclaration universelle des droits humains, inscrite dans le préambule de la Constitution haïtienne. [sj emb rc apr 08/09/2015 12:15]