P-au-P, 7 sept. 2015 [AlterPresse] --- Des organisations d’enseignants, dont l’Union nationale des normaliens et éducateurs d’Haïti (Unnoeh) et l’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh) dressent un constat d’échec de la rentrée scolaire le 7 septembre en Haïti.
Selon les syndicalistes enseignants contactés par AlterPresse, l’échec se lit dans les rues où les élèves ont été peu nombreux.
Seule une partie de la population a pu envoyer ses enfants à l’école, où les frais à payer sont exorbitants, soulignent-ils.
L’école qui devrait être un instrument d’intégration devient un instrument d’exclusion et l’État n’a pris aucune mesure pour alléger les dépenses des parents, dénoncent-ils, minimisant le programme gouvernemental de subvention des matériels scolaires.
Le coordonnateur de l’Unnoeh, Franck Wilbert George, critique la mise en œuvre d’une série de dispositions, dont la généralisation du nouveau secondaire, alors que les ressources humaines et le cadre physique ne sont pas disponibles.
Il craint un échec cuisant d’ici deux ans et compte sensibiliser les élèves et les parents sur cette situation, annonce-t-il.
Le coordonnateur national de l’Unnoh, Josué Mérilien, plaide également en faveur d’une rentrée effective et inclusive. Il exige, pour cela, l’augmentation de la capacité d’accueil des écoles publiques.
Il demande, par ailleurs, un ajustement spécial de salaires pour toutes les enseignantes et tous les enseignants afin qu’ils puissent faire face aux fluctuations des prix des différents produits de consommation courante. [bd gp apr 7/09/2015 16 :15]