P-au-P, 31 août 2015 [AlterPresse] --- Près d’une dizaine d’entités politiques ayant pris part au premier tour des législatives partielles du 9 août dernier exigent la démission du président du Conseil électoral provisoire (Cep) Pierre-Louis Opont.
Les partis Fusion des Sociaux-démocrates, Renmen Ayiti, Ayisyen pou Ayiti et le Regroupement patriote pour le Renouveau national (Reparen), entre autres, s’élèvent contre les divers cas d’irrégularités enregistrés lors du scrutin, dans une lettre adressée au président du Cep et dont copie est parvenue à AlterPresse.
Les responsables de ces partis accusent le président du Cep d’être de connivence avec le pouvoir en place et de travailler pour le Parti haïtien tèt kale (Phtk) du président Michel Martelly.
Les entités politiques signataires de la lettre datée du 27 aout rejettent les résultats préliminaires des législatives et réclament la révision de l’ensemble de l’appareil électoral ainsi que l’organisation d’élections générales dans les meilleurs délais.
Une situation qui vient compliquer d’avantage l’atmosphère politique, ponctuée par des manifestations et un flot de contestations. Ces dernières sont en traitement actuellement dans les Bureaux de contentieux électoraux départementaux (Bced). Les dernières décisions sont attendues cette semaine afin de rendre effective la publication des résultats définitifs le 8 septembre 2015.
Le Cep a reporté sine die une rencontre avec les partis politiques annoncée pour le vendredi 28 août 2015. Parmi les motifs de ce report, l’institution electorale dit attendre les décisions des tribunaux de contentieux.
Ces élections, attendues depuis 4 ans, devraient permettre de mettre fin à la crise institutionnelle qui affecte le pays depuis la fin du mandat des députés et d’un second tiers du sénat en janvier dernier.
119 députés et 20 sénateurs doivent sortir de ce processus électoral. [jep gp apr 31/08/2015 15 :50]