P-au-P, 28 août 2015 [AlterPresse] --- A environ douze jours de la publication définitive, fixée pour le 8 septembre 2015, des résultats des législatives du dimanche 9 août 2015, le Conseil électoral provisoire (Cep) a décidé de reporter sine die une rencontre prévue ce vendredi 28 août, avec les représentants des partis, groupements politiques et les candidats à la présidence, apprend AlterPresse.
Le Cep a pris la décision de reporter la rencontre, à travers le communiqué de presse # 52, sans, pourtant, indiquer une autre date.
« Un ensemble d’informations faisant partie de l’agenda de ladite rencontre, informations relevant des instances contentieuses du Bureau du contentieux électoral départemental (Bced) et Bureau du contentieux électoral national (Bcen), n’est pas disponible, les juges n’ayant pas encore terminé de délibérer », précise le communiqué du Cep.
L’ensemble de la documentation sur les cas de violences, enregistrés le jour du scrutin du 9 août 2015, et les poursuites à entreprendre n’ont pas pu être complétés à date, contrairement aux prévisions, argue le Cep pour justifier le report.
L’organisme électoral réitère, toutefois, sa détermination à tout mettre en œuvre, en vue de la tenue d’élections libres, honnêtes, inclusives et démocratiques.
Les audiences du tribunal électoral, au Bureau du contentieux électoral départemental (Bced) Ouest 1, ont été interrompues par des manifestants proches de certains candidats, le mercredi 26 août 2015, lors de la première journée.
Ces candidats, qui n’ont pas engagé de procédure de contestation auprès du Bced, réclament l’annulation pure et simple du premier tour des législatives.
Selon ces manifestants, il n’y avait pas eu d’élections dans le pays.
En conséquence, en aucune manière, il ne saurait y avoir de contestations.
34 cas de contestation doivent être entendus par le tribunal électoral dans l’Ouest, dont 8 cas de contestation concernent les candidats au sénat.
Par ailleurs, trois organisations de la société civile, notamment le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), le Conseil national d’observation électorale (Cno) et le Conseil haïtien des acteurs non étatiques (Conhane) dénoncent, dans un rapport détaillé de plus de 50 pages, le scrutin du 9 août 2015, qu’elles qualifient de « fiasco électoral ». [jep rc apr 28/08/2015 13:00]