Combien d’écoles publiques supplémentaires seront inaugurées ? Combien de professeurs qualifiés seront nommés durant l’année académique 2015-2016 ?, s’interroge l’Unnoh.
P-au-P, 25 août 2015 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh) critique avec vigueur la décision du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) de réduire à 60 le nombre maximal d’élèves par salle de classe dans les écoles publiques, à moins de deux semaines de l’ouverture des classes (2015-2016) fixée pour le lundi 7 septembre prochain, apprend AlterPresse.
Cette décision s’inscrirait dans le cadre de l’application des 12 mesures, visant une meilleure gestion des écoles publiques dans le pays.
Plusieurs dispositions ont été adoptées en vue d’une meilleure régulation des effectifs lors de la réouverture des classes, a rappelé la direction générale du Menfp.
Ebens Cadet, responsable de la coordination communale de Port-au-Prince au sein de l’Unnoh, fulmine contre cette décision du Menfp.
Selon lui, il s’agirait d’une mesure d’exclusion cadrant avec la logique de renforcer le secteur privé.
Certaines salles de classes dans les lycées peuvent accueillir jusqu’à 200 élèves, souligne Ebens Cadet.
« Malgré la situation, il y a une demande agressive par rapport au nombre d’élèves qui souhaitent intégrer un lycée, parce qu’ils n’ont pas les moyens pour payer les collèges », tempête l’Unnoh.
Par rapport à ce contexte, l’Unnoh souhaite que le Menfp, qui a Nesmy Manigat comme titulaire, indique la quantité d’écoles publiques supplémentaires, qui seront inaugurées, et le nombre de professeurs qualifiés, qui seront nommés, dans la perspective de rendre effective cette décision au cours de la rentrée des classes 2015-2016.
Le syndicat enseignant insiste sur plusieurs promesses, non honorées par le gouvernement actuel et dont certaines ont rapport avec la prochaine rentrée des classes.
Des dispositions seraint déjà prises en vue de respecter la date de la rentrée (7 septembre 2015) et aussi de permettre aux parents d’envoyer leurs enfants à l’école, soutient le Menfp.
Parmi les points de l’entente, trouvée en janvier 2015, avec les syndicats d’enseignants, la question de paiement des arriérés de traitements figurait en bonne place.
Certaines réponses sont déjà apportées, mais d’autres avancées sont attendues.
Les revendications concernent aussi le paiement intégral des arriérés de traitements des enseignantes et enseignants, la nomination des enseignants ayant une lettre de nomination, ainsi que de celles et de ceux qui travaillent depuis deux ou trois ans dans le secteur public. [jep rc apr 25/08/2015 14:40]
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