P-au-P, 24 août 2015 [AlterPresse] --- Le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) dénonce l’intensification du processus de rapatriement des migrants haïtiens en République Dominicaine.
Le Garr dit recenser, du 1er au 20 août 2015, 246 cas de rapatriement au niveau de la frontière de Jimani/Malpasse et Cornillon/Grand-bois (Ouest) et 623 cas de retours volontaires au niveau de la commune de Savanette (bas Plateau central) et Cornillon /Grand-bois.
Par ailleurs, la commune d’Anse-à-Pitres (département du Sud-Est), qui a plusieurs sites d’accueil, a comptabilisé, jusqu’au mois de juillet 2015, plus de 1,000 rapatriés volontaires.
« Ces rapatriements se font en dehors des normes, malgré le protocole de 1999 relatif aux mécanismes de déportations des rapatriés », souligne à AlterPresse, Saint-Pierre Beaubrun, coordonnateur du Garr.
Par ailleurs, Beaubrun déplore le manque de structures mises en place pour accueillir ces migrants.
« L’État dominicain a 7 centres de transit pour les rapatriés. Les autorités haïtiennes devraient avoir une structure d’accueil, proportionnelle à ces structures de transit », martèle-t-il.
Depuis la fin du Plan national (dominicain) de régularisation des étrangers (Pnre), le 17 juin 2015, des milliers de personnes ont franchi la frontière vers Haïti.
Le mercredi 19 août 2015, le ministère haïtien des affaires étrangères avait convoqué les responsables de tous les postes consulaires en République Dominicaine, en vue de trouver des solutions à la déportation des sans papiers haïtiens du pays voisin.
Les responsables du Garr, qui affirment saluer cette initiative du gouvernement haïtien, appellent à une concertation coté haïtien. [bd kft gp apr 24/08/2015 05:10]