P-au-P, 25 août 2015 [AlterPresse] --- Plusieurs partis politiques ne cessent de critiquer avec véhémence les statistiques publiées, le week-end écoulé, par le Conseil électoral provisoire (Cep), en tant que résultats préliminaires du premier tour des législatives partielles du 9 aout.
En plus des irrégularités et violences dans plusieurs départements du pays, le Cep dit relever un faible taux de participation de 18 % des électeurs à l’échelle nationale. Ce qui signifie que plus de 80% de la population avait boudé ces joutes.
Le coordonateur de l’Organisation du peuple en lutte (Opl), Sauveur Pierre Etienne, candidat à la présidence, revient sur les violences et irrégularités qui ont marqué ces élections.
« Ceux qui ont commis ces forfaits lors des élections sont au nombre de 400 à 500. La Police a arrêté près d’une quinzaine, mais il reste les autres », indique Sauveur Pierre Etienne, pointant aussi certains employés du Cep.
Des contestations dans toutes les circonscriptions où il y a eu des violences, du laxisme de la part de la police et des perturbations du déroulement du vote, poursuit-il.
Dans le cas où le Cep ainsi que les autorités de l’Etat ne prendraient pas leur responsabilité, l’Opl compte les poursuivre devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme.
Alix Richard, du parti Fusion des sociaux-démocrates, renouvelle sa détermination d’exiger une évaluation des élections, pour faire la lumière sur ce qui s’est passé le 9 aout 2015.
« Ce que nous avons vécu le 9 aout, est et demeure inacceptable, quoique le Cep puisse dire, quoiqu’une certaine communauté internationale qui a dépensé de l’argent dans ces élections veuille nous faire avaler n’importe quoi, nous n’allons pas l’accepter », critique Alix Richard.
« Il faut que cela soit clair pour tous les Haïtiens. Nous n’allons pas livrer ce pays à des dealers. Nous n’acceptons pas ces résultats », prévient-il.
Le candidat au sénat du parti Fanmi Lavalas, membre du directoire du parti, Gerard Gilles, proteste énergiquement contre la décision prise par le Cep d’éliminer des circonscriptions électorales.
Il fustige le fait que quatre candidats au Sénat seulement par département iront au second tour.
Plusieurs partis politiques ont déjà manifesté devant les locaux du Cep pour exiger que l’institution électorale revienne sur les nombreux cas d’irrégularités au niveau du pays. [jep kft gp apr 25/08/2015 10:50]