Correspondance Gerdy Jérémie
Jacmel, 18 août 2015 [AlterPresse] --- A moins de 24 heures de la date officielle pour la publication des résultats préliminaires du premier tour des législatives partielles, des candidats et candidates s’affrontent à coups de pronostics dans le sud-est du pays, chacun s’autoproclamant gagnant.
Certains de ces candidats ont même organisé des manifestations de rue pour célébrer leur prétendue victoire, ce en violation systématique des articles 197 et 197.1 du décret électoral de 2015.
Alors que ceux-là se réjouissent, d’autres se mettent en coalition pour exiger l’annulation et la reprise des élections dans certaines circonscriptions électorales, à cause des nombreuses irrégularités et fraudes relevées lors du vote.
8 des 11 candidats à la députation pour la première circonscription de Belle-Anse déclarent avoir adressé formellement une pétition, le mardi 12 Août 2015, aux responsables électoraux pour solliciter l’annulation et la reprise des législatives dans cette circonscription.
Les contestataires ont pointé du doigt les candidats à la députation du Parti haïtien Tèt kale, Rossini Jean Pierre, et de Haiti En Action (AAA), Vilma Mathieu, qui seraient responsables des actes de violence enregistrés dans la majorité des centres de vote.
Certains accusent, d’autres esquivent, et les faits demeurent palpables.
Les différents partis et organisations de la société civile appellent le Cep à former une commission d’enquête suffisamment crédible, en vue d’évaluer les dégâts enregistrées, et d’en fixer les responsabilités, ce conformément au vœu du décret électoral, qu’ils estiment jusque-là piétiné par certains acteurs impliqués dans le processus électoral.
Certains candidats au sénat dans le Sud-Est, qui s’estiment en bonne position, selon leurs procès verbaux, pour remporter les législatives, dénoncent ce qu’ils appellent des tractations concoctées par les candidats du parti au pouvoir pour s’accaparer des résultats du scrutin. Ces candidats appellent leurs partisans et sympathisants à se mobiliser contre ces desseins qu’ils soupçonnent.
En attendant les élections municipales prévues pour le 25 Octobre 2015, une nouvelle commission d’agents exécutifs intérimaires composée de Claudy Doret, Yolène René et Mérione Victor a été installée, le 13 aout dernier, à la mairie de Marigot.
Cette installation survient près 5 mois après la démission du président de l’ancienne commission, dont la candidature à la députation pour cette circonscription a été rejetée par le Conseil électoral provisoire (Cep) pour absence de décharge. [gj kft gp apr 18/08/2015 10 :20]