Español English French Kwéyol

Haïti-Élections : Près de vingt-quatre heures après le scrutin, les contestations fusent dans le Sud-Est

Mécontentement également de membres de bureaux de vote sur les promesses de compensations

Correspondance Gerdy Jérémie

Jacmel, 11 août 2015 [AlterPresse] --- Des individus non encore identifiés, qui seraient des partisans de candidats, ont tenté d’incendier les locaux du bureau électoral communal de Marigot, dans le département du Sud-Est, dans l’après-midi du lundi 10 août 2015.

Aucun dégât matériel n’a été enregistré, grâce à la vigilance de la population.

11 des 13 candidats à la députation, pour la 4e circonscription de Marigot, sont montés au créneau pour dénoncer, critiquer et contester le déroulement du scrutin législatif du dimanche 9 août 2015, dans cette commune, compte tenu des actes de violence enregistrés, lors d’une conférence de presse conjointe.

Exigeant la reprise du scrutin à Marigot, ces candidats contestataires critiquent les autorités du département, qui ont déclaré la journée de vote réussie à 90 %.

Ils exigent aussi que soient écartés les candidats du Parti haïtien « tèt kale (Phtk) et de Pati pou nou tout (Pont), qu’ils accusent d’avoir été impliqués dans les actes enregistrés.

Pour sa part, le président du Bureau électoral départemental( Bed), dans le Sud-Est, Quesnel Pétion, condamne ce qu’il considère comme du banditisme, mais félicite l’intervention des citoyennes et citoyens pour contenir la tentative d’incendie du 10 août 2015, avant l’arrivée des sapeurs pompiers.

Quesnel Pétion met en garde les candidats et leurs partisans contre ces pratiques. Il les invite à emprunter les voies, tracées par le décret électoral, pour formuler leurs contestations.

Une dizaine de jeunes, membre des bureaux de vote (Mbv), des différents Centres de vote (Cv), ont manifesté leur mécontentement dans la presse, concernant leurs compensations qui seraient plus basses que celui des superviseurs.

Demandant au Conseil électoral provisoire (Cep) de revernir sur leurs contrats, ces Mbv menacent de boycotter le deuxième tour des législatives, si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

En réaction, Quesnel Pétion déclare n’avoir reçu ces contrats que dans l’après-midi du samedi 8 août 2015. Ce qui expliquerait pourquoi les Mbv n’en ont eu connaissance que le lundi 10 août 2015. [gj kft rc apr 11/08/2015 10:40]