Español English French Kwéyol

Faible mobilisation contre la violence à Port-au-Prince

P-au-P., 29 oct. 04. [AlterPresse] --- Des artistes et membres de la société civile ont défilé ce 29 octobre dans les rues de Port-au-Prince, pour protester contre les actes de banditisme qui sévissent dans la capitale depuis un mois.

Ce rassemblement contre la violence s’est déroulé sous haute sécurité policière, mais n’a pas réuni grand monde. Seulement une vingtaine de personnes à répondu à l’appel du chanteur-compositeur Théodore Beaubrun Jr, maestro de l’orchestre Boukman Eksperyans (Boukman Expérience).

Les manifestants ont appelé le gouvernement à travailler au désarmement de tous les groupes illégaux qui fonctionnent dans le pays.

Parallèlement, la porte parole de la Police Nationale d’Haïti, madame Géssie C. Coicou, a affirmé que la PNH est déterminée à continuer de lutter contre les hommes armés qui pâlissent l’image de la capitale depuis le début le 30 septembre du mouvement violent appelé « Opération Bagdad ».

Elle en a profité pour confirmer à la presse l’arrestation de quatre des trente personnes recherchées par la police en rapport avec les violences des dernières semaines. Parmi ces individus, elle a cité le coordonnateur du parti Famille Lavalas à Martissant (banlieue Sud), qui se fait nommer Saddam Hussein, selon Gessie Coicou.

L’institution policière a aussi publié une nouvelle liste de 32 individus qui seraient impliqués entre autres dans des actes de kidnappings et d’assassinats. Elle offre une prime de 100 mille gourdes à toute personne qui fournirait des informations pouvant aider à la capture de ces personnes. Cette liste est composée pour la grande majorité d’anciens employés de la Téléco.

De plus, la police nationale d’Haïti a annoncé la mise en isolement de 17 policiers soupçonnés de connivence avec les activistes armés.

Ces mesures de la PNH viennent quelques heures après la journée de turbulence qu’a connu la capitale ce jeudi 28 octobre 2004. Au cours de cette journée des groupes d’hommes armés s’en sont pris particulièrement aux petits commercants et aux institutions scolaires.

Le calme était revenu dans les quartiers touchés en fin de journée après des interventions de la police, dont des patrouilles ont été observées à la capitale.[lf cl gp apr 29/10/2004 16:45]