P-au-P, 4 août 2015 [AlterPresse] --- À l’occasion du 3 août marquant les 17 ans de l’assassinat à Port-au-Prince du prêtre Jean Pierre Louis, la Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh) réitère son appel a la justice en faveur de plusieurs personnalités tuées ces dernières années.
Le prêtre Jean Pierre Louis, surnommé « Ti Jan », a été tué par balles à Port-au-Prince le 3 août 1998.
Ce prêtre dénonçait la corruption, les abus et l’injustice jusque la veille de son assassinat, rappelle la Pohdh.
« 17 ans après, la famille, les amis et camarades de Ti Jan, les organisations de droits humains, le secteur démocratique en général, ont encore soif de justice et de vérité », martèle la plateforme qui regroupe 7 organisations.
« Les autorités publiques d’Haïti doivent cesser de tolérer l’impunité qui permet aux criminels de circuler sans crainte, partout », dit-elle.
Le sénateur Yvon Toussaint (1er mars 1999), le journaliste Jean Leopold Dominique et le gardien de Radio Haïti Inter Jean Claude Louissaint (3 avril 2000), le professeur d’université Jean Anil Louis Juste (12 janvier 2010), le docteur Ronald Joseph (3 aout 2010), le professeur Jean Philibert Louis (9 octobre 2010), le coordonnateur de la Pohdh Daniel Dorsinvil et son epouse Girldy Larêche (8 fevrier 2014), font partie d’une longue liste de victimes que la justice semble avoir oubliées.
La Pohdh dit prendre l’engagement à l’occasion de ce 17e anniversaire de continuer de lutter contre l’impunité et d’accompagner les familles victimes dans leur soif de justice et de vérité. [kft gp apr 4/08/2015 11 :55]