P-au-P, 31 juil. 2015 [AlterPresse] --- Le premier ministre Evans Paul déclare prôner une « société pleinement libérée des scories des violences basées sur le genre ».
Il a fait cette affirmation au cours d’un atelier sur la validation de l’avant-projet de loi sur la prévention, la sanction et l’élimination des violences faites aux femmes, tenue le 30 juillet à Pétion-Ville (périphérie est), à l’initiative du ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf).
Evans Paul affirme apporter tout l’« appui du gouvernement de la république à l’initiative de cette loi » et ceci « sans ambages ».
Il soutient que l’actuelle équipe au pouvoir nourrit le « rêve d’un pays dépourvu de toute forme de violence et de violation de droits humains ».
Cet avant-projet de loi comporte 5 sections, traitant chacune d’un aspect de la violence basée sur le genre. Le premier jet du document remonte à 2009, les travaux ont été interrompus après le passage du séisme du 12 janvier 2010, avant de recommencer au cours de l’année 2011.
Ce projet a tenu compte des différents conventions et traités internationaux sur les droits humains, spécialement ceux adoptés par Haïti.
Evans Paul souhaite que le projet de loi soit prêt d’ici l’entrée en fonction de la 50è législature et soit présent dans l’agenda des premiers jours de travail de cette législature.
La ministre à la condition féminine, Yves Rose Morquette, contente de l’avancement des travaux, croit que le « moment est venu d’écrire une nouvelle norme » sur la question de la violence faite aux femmes.
Intervenant sur l’importance de l’existence d’une telle loi, la représentante de l’organisation des États américains en Haïti, Carolina Hernandez, souligne qu’il « ne suffit pas de dénoncer la violence basée sur le genre mais qu’il faut surtout la prévenir puis éliminer ».
Elle voit dans cette initiative, une « démonstration de l’importance de la participation citoyenne dans la résolution des problèmes sociétaux ».
Plusieurs dizaines de personnes, membres d’organisations de défense des droits humains et des professionnels du droit, entre autres, ont participé à cet atelier.
Des ministres du gouvernement ont également assisté à cette activité.
Le ministère de la santé publique et de la population, le ministère de la justice, expriment leur soutien à la démarche. [ apr 31/07/2015 9 :20]