P-au-P, 30 juil. 2015 [AlterPresse] --- Environ 23 ans après la fin de l’occupation, les États-Unis ont continué leur emprise macabre sur Haïti en soutenant la dictature des Duvalier.
C’est ce qu’explique une série de documents publiés sur le site Internet « Haiti lutte contre l’impunité ».
« Les États-Unis d’Amérique ont fortement appuyé, par intérêt et en toute connaissance de cause, la dictature de François Duvalier alors même qu’ils la qualifiaient de sanglante et de répugnante », explique le site, soulignant que le président John Fritzgerald Kennedy avait toutefois eu le projet de mettre fin à cette idylle.
En 1961-1962, une mission de l’Us naval censée entrainer des militaires a également formé des « Tontons macoutes », miliciens duvaliéristes. Des armes leur ont été données.
Le corps des Léopard a été entrainé par la CIA dans l’idée qu’il remplace les macoutes.
« François Duvalier ne voyait aucun inconvénient à une "extension du contrôle américain" du territoire haïtien et s’engageait à faciliter ce contrôle si nécessaire », relève encore le site.
En juillet 1959, le tyran invite le Président américain Eisenhower à établir des bases sous-marines et des camps d’entraînement de l’armée américaine sur le territoire haïtien.
François Duvalier a également signé un contrat de 10 ans avec un homme d’affaires américain pour vendre du plasma sanguin des Haïtiens pauvres à des laboratoires américains.
Selon Leslie Péan, dont un extrait du livre « L’ensauvagement macoute et ses conséquences (1957-1990) » a été repris sur le site, Duvalier a établi des rapports avec la mafia nord-américaine dès 1957.
Huit ans après la chute de la dictature en 1986, les troupes militaires américaines sont intervenues à nouveau en Haiti pour ramener le président démocratiquement élu en 1990, Jean Bertrand Aristide, victime d’un sanglant coup d’État militaire en 1991.
La Mission des nations-unies pour la stabilisation d’Haiti (MInustah) est présente en Haiti depuis 2004, après les troubles qui ont provoqué la chute d’Aristide, après 3 ans de son second mandat. L’établissement de la Minustah a été précédé par l’intervention d’une force multinationale intérimaire (États-Unis, Canada, France) dominée par les Américains. [kft gp apr 30/07/2015 13 :15]