P-au-P, 23 juil. 2015 [AlterPresse] --- La mission européenne d’observation des opérations électorales, en Haïti, promet de l’objectivité et de l’indépendance, lors d’une conférence de presse le mercredi 22 juillet 2015, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
« Nous mènerons cette observation avec professionnalisme et en toute indépendance », a déclaré la cheffe de la mission européenne d’observation électorale, l’Espagnole María Elena Valenciano Martínez-Orozco.
« Nous allons respecter, de façon stricte, la loi », tente d’assurer, en parlant au nom de toute la délégation de l’Union européenne (Ue), Elena Valenciano, répondant aux questions des journalistes, quant à la pratique d’influence de la communauté internationale dans le choix des mandataires haïtiens, particulièrement, en rapport à la présidentielle de 2010-2011.
La mission européenne d’observation électorale sera conduite loin de toute « ingérence », de façon « indépendante et objective ».
Il ne sera pas, non plus, question de favoriser une partie ou l’autre partie dans les scrutins.
« Les irrégularités observées seront dénoncées, pointées du doigt, de sorte que les autorités puissent apporter les corrections nécessaires. La priorité, que les membres de la mission (européenne d’observation électorale en Haïti) se donnent, c’est de faire respecter la volonté du peuple et d’aider le pays dans ses efforts de développement et de reconstruction », fait savoir la mission européenne d’observation électorale en Haïti.
Cette mission sera composée d’environ 80 observatrices et observateurs.
A partir du vendredi 24 juillet 2015, seront déployés sur tout le territoire national, 22 observateurs européens, dont 7 spécialistes dans divers domaines : analyse de médias, des affaires juridiques, de la politique et des données, entre autres.
Le registre électoral, le cadre légal, devant permettre l’organisation des élections et l’ensemble des étapes du processus, seront analysés.
Une équipe d’observateurs arrivera tous les deux jours, avant les journées de vote.
La mission européenne d’observation électorale en Haïti a déjà rencontré l’ancien président Jean-Bertrand Aristide (1991 - 1996, 2001 - 2004), le candidat à la présidence du parti Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse, le candidat à la présidence de la plateforme Vérité, évincé de la course électorale, Jacky Lumarque, le candidat de la plateforme Pitit Dessalines, Jean Charles Moïse et le titulaire du Ministère de la défense, Lener Renauld.
Le secrétaire général de la Fusion des sociaux démocrates (Fusion) Rosemond Pradel, et des représentants d’organismes de la société civile, ont dialogué avec les membres de la mission européenne d’observation électorale en Haïti.
Les membres du Conseil électoral provisoire (Cep) ont aussi reçu la visite de la mission d’observation électorale de l’Union européenne.
La mission doit dialoguer avec les chefs de l’exécutif, le président Michel Martelly et le premier ministre Evans Paul.
Le coût des travaux de la mission européenne d’observation électorale en Haïti est estimé entre 3 à 4 millions d’euros (US $ 1.00 = 57.00 gourdes ; 1 euro = 62.00 gourdes aujourd’hui), montant entièrement financé par l’Union Européenne, d’après le chef adjoint de la mission, l’Espagnol Jose Antonio de Gabriel Perez. [srh kft rc apr 23/07/2015 10:55]