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Haïti-Assainissement : Les exemples de Cité l’Éternel et Cité de Dieu pour la reddition démocratique des comptes dans la distribution de services

Par Jean Elie Paul

P-au-P, 18 juil. 2015 [AlterPresse] --- De concert avec l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (Idea International), l’Université d’État d’Haïti (Ueh) a organisé, le mercredi 15 juillet 2015, un atelier de travail - avec les représentants de quatre comités de quartiers - autour de la reddition démocratique des comptes dans la distribution de l’eau dans leurs zones, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

L’accès à l’eau reste un défi majeur, à relever dans l’ensemble du pays.

Cependant, certains comités de quartiers font face à cette problématique, en mettant en œuvre des stratégies.

Tel est le cas pour Cité l’Éternel et Cité de Dieu (périphéries sud-ouest de la capitale Port-au-Prince), où les communautés ont implanté des actions durables grâce aux services d’adduction en eau potable.

Les services d’adduction en eau potable leur ont permis de créer une école, d’électrifier la zone et d’établir la sécurité.

Des modèles, que devraient suivre, deux autres quartiers avoisinants, Cité Plus et Village de Dieu, estiment des observateurs.

Ces deux quartiers ne possèdent pas de citernes d’eau potable. Souvent, leurs habitantes et habitants doivent traverser le canal dénommé « Bois de chêne » pour se rendre à Cité de l’Éternel et trouver de l’eau.

Cela n’est pas sans conséquence sur l’accès à l’eau.

Près de 60 mille personnes s’approvisionneraient quotidiennement dans 11 fontaines d’eau à Cité l’Éternel.

Chaque citerne dans ce quartier populaire a 4 robinets.

« Les gens voudraient avoir 6 récipients de 5 galons remplis d’eau par jour. Mais ils n’obtiennent que trois à cinq récipients. Actuellement, nous avons un horaire établi entre 12:00 et 5:00 pm pour la distribution de l’eau », indique Dimanche Jean, conseiller du comité de l’eau (bloc sud) à Cité l’Éternel.

Une structure a été mise sur pied pour vendre de l’eau dans cette agglomération, de concert avec la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (Dinepa).

L’accès à l’eau dans les zones défavorisées diminue le nombre d’enfants en domesticité, considère Milouse Thélisma, une habitante de Cité l’Eternel.

L’une des revendications, exprimées lors de l’atelier du 15 juillet 2015, concerne un programme d’éducation civique, allant de pair avec une incitation à la participation des habitantes et habitants dans le développement de leur communauté.

L’atelier du 15 juillet 2015 autour de la reddition de comptes aurait permis aux autres quartiers d’apprendre des expériences de Cité l’Éternet et Cité de Dieu.

« Ici, en Haïti la notion de reddition de comptes n’existe pas. Les autorités n’expliquent pas pourquoi elles font quelque chose, ni pourquoi elles ne le font pas », affirme Edwige Balutansky, officière de projet senior au sein de Idea international.

Diffuser ces expériences, rendre automatique le mécanisme de reddition de comptes, non seulement pour l’État, mais aussi pour les dirigeants locaux et la population - qui a une responsabilité par rapport aux services qu’elle reçoit - : tels sont les objectifs à atteindre durant les prochaines années, espère Idea international. [jep kft rc apr 18/07/2015 0:00]