P-au-P., 26 oct. 04 [Alter Presse] --- Un nouveau policier a été tué par balles à Port-au-Prince ce 26 octobre, selon ce qu’a annoncé dans la soirée la police.
St-Julien Lamothe, un agent 4, a été tué au moment où il rentrait chez lui à Carrefour (périphérie sud de la capitale), selon des précisions fournies par la porte-parole de la police, Gessie Cameau Coicou.
St-Julien Lamothe est le 12ème policier tué à la capitale depuis le déclenchement de violences le 30 septembre dernier dans plusieurs quartiers du centre-ville et le deuxième policier descendu en 3 jours. Durant les 25 derniers jours, une cinquantaine d’autres personnes ont trouvé la mort de manière violente.
Ce 26 octobre, à la mi-journée, les quartiers réputés chauds de la capitale étaient en ébullition. Des mouvements de panique ont été enregistrés, entre autres, à Nazon, Poste-marchand, Delmas 2 et Delmas 6, suite à tirs à l’arme automatique, ce qui a considérablement perturbé les activités commerciales et scolaires.
Deux véhicules de la chaîne privée Télé-Haïti ont été attaqués par des bandits, l’un à Delmas 24 (banlieue Nord), et l’autre dans la région de Bolosse (banlieue Sud). A Delmas 24, les agresseurs ont arrosé un véhicule de cette station et son chauffeur d’essence. Mais celui-ci a pu s’échapper. A Bolosse un véhicule de Télé-Haiti a essuyé des tirs après s’être échappé d’un barrage d’hommes cagoulés.
Les agents de la police nationale et de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) continuent néanmoins de se faire remarquer à la capitale.
Ce 25 octobre, le chef de la MINUSTAH en Haïti, le chilien Juan Gabriel Valdez, a mis en garde contre la poursuite des actes de violence à la capitale. Il a souhaité la réconciliation entre les Haïtiens.
Le Premier Ministre Gérard Latortue s’est dit disposé à dialoguer avec les tenants du parti Famille Lavalas de l’ex président Jean Bertrand Aristide. Cependant, a-t-il souligné, il n’est pas question de négocier avec des brigands.
Dans une récente prise de position, la Coalition Nationale pour la Défense des Droits des Haitiens (NCHR) a appelé le gouvernement et la police à « agir sans émotion et avec fermeté » afin de conduire les responsables des actes de violence devant la justice pour ainsi mettre un terme cette situation et garantir la sécurité de la population. [gp lf apr 26/10/2004 22:00]