P-au-P, 08 juil. 2015 [AlterPresse] --- Les membres du Conseil électoral provisoire (Cep) affirment mettre le cap vers les législatives annoncées pour le dimanche 9 août 2015, au terme d’une rencontre, le mardi 7 juillet 2015, avec les partis politiques agréés.
Cette rencontre s’est déroulée autour de la formation des bureaux de vote, avec la participation d’environ 200 représentantes et représentants de partis.
« Le Cep monte à bord de l’autobus et veut garder l’itinéraire. Il y a près de 36 millions de dollars américains (US $ 1.00 = 54.00 gourdes ; 1 euro = 62.00 gourdes aujourd’hui) disponibles dans le budget électoral. Ce montant est suffisant pour organiser les élections législatives », fait savoir le président du Cep, Pierre-Louis Opont.
Le président de l’organisme électoral appelle l’État haïtien à se débrouiller pour obtenir le fonds manquant, afin d’organiser la présidentielle, prévue pour le dimanche 25 octobre 2015.
Le budget du processus, qui concerne également les conseils municipaux, les conseils d’administration de sections communales (Casec) et le président de la république, est de 66 millions de dollars américains.
Le Cep fera tout ce qui sera en son pouvoir afin de réaliser des élections dans le pays, soutient Opont.
L’institution a le contrôle de l’ensemble des opérations électorales pour organiser les législatives le 9 août 2015, tente-t-il de garantir.
La rencontre du 7 juillet 2015, avec des représentantes et représentants de partis politiques, a connu des moments de tension, en raison de l’intervention d’un membre du parti Verite, qui a notamment brandi une affiche du candidat à la présidence écarté Jacky Lumarque, critiquant vertement le Cep.
Pour ce qui est des bureaux de vote, un tirage, ayant démarré dans certains endroits du pays, doit se terminer le 8 juillet 2015.
« L’opération est très difficile. Ce n’est pas une équation facile à résoudre. Le 9 août 2015, il faut qu’on trouve un modus operandi, pour que, lors du dépouillement, le résultat reflète ce qui s’est passé. La question de mandataire général [un seul mandataire pour plusieurs bureaux] n’existe pas », indique Mosler Georges, directeur exécutif au Cep.
Le mandataire, « c’est l’œil, c’est l’oreille des partis politiques ».
Les mandataires doivent être présents, en permanence, dans les bureaux de vote.
Il est généralement conseillé d’avoir une femme comme mandataire, au lieu d’un homme, selon Mosler Georges, qui appelle les partis politiques à bien traiter leurs mandataires.
1,550 centres de vote devraient être répartis sur le territoire national pour les prochains scrutins de 2015. Mais, ce chiffre pourrait être réduit au fil du processus électoral.
Le Cep envisage de placer 13 mille 546 bureaux de vote, avec un effectif de 41 mille 238 membres. [jep kft rc apr 08/07/2015 1:05]