P-au-P, 07 juil. 2015 [AlterPresse] --- A l’ère du développement grandissant des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic), l’utilisation de techniques pertinentes peut contribuer à mobiliser des fonds en faveur de la culture (patrimoine et autres) et des causes sociales (santé, accès au logement, aide humanitaire, lutte contre la pauvreté, encadrement des personnes à mobilité réduite, etc.).
C’est ce qui se dégage de la 14e édition du séminaire de la francophonie sur la collecte de fonds, tenu du mardi 23 au jeudi 25 juin 2015 à Paris, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
L’objectif de cette formation était de renforcer les compétences des 580 participantes et participants, venus de pays francophones, dans la mobilisation des fonds (fundraising) pour la mise en œuvre d’activités socioculturelles.
Dans plus d’une quarantaine d’ateliers, les participantes et participants ont appris diverses techniques, qui considèrent l’utilisation des réseaux dans le cycle du passage des méthodes traditionnelles de collecte de fonds vers celles des nouvelles technologies, explique à AlterPresse Samora Chalmers, qui a suivi la formation comme membre de l’association culturelle « Akoustik Prod ».
Les réflexions ont porté sur les processus de conception et la mise en place de stratégies de collecte de fonds, en utilisant le canal digital.
Comment renforcer et rendre fiables les institutions socioculturelles, pour qu’elles soient à même d’aller solliciter de l’appui financier pour les activités socioculturelles envisagées ?
Les opératrices et opérateurs socioculturels doivent rechercher les voies et moyens, parvenir à des techniques de séduction et de fidélisation des organismes donateurs.
Ils doivent également aboutir à une gestion pertinente des réalisations, avec les organismes donateurs et les mécènes, définir une stratégie internationale, adapter leurs méthodes d’approche et discours à ceux des mécènes internationaux ...
La formation du 23 au 25 juin 2015, à Paris, a insisté sur le concept de « fundraiser » pour les entreprises et organisations socio-culturelles, « appelé à devenir une personnalité-orchestre, capable de construire des stratégies multicanaux (se servant du téléphone, y compris des messages-textes / sms, de l’Internet), en mobilisant les technologies de l’information et de la communication ».
« Le fundraiser est un homme ou une femme-orchestre. Il convient de s’adapter à l’ère numérique, en investissant dans les campagnes web et les applications (adaptables aux) tablettes », déclare Samora Chalmers.
Comment s’approprier les correspondances, l’argumentaire téléphonique et le courrier électronique (e-mail) pour amener les organismes donateurs à investir et s’investir dans la culture et les causes sociales ?
D’où la nécessité de travailler à la modernisation des institutions haïtiennes en collecte ou mobilisation des fonds, par l’identification de « plusieurs bailleurs différents », notamment les petits donateurs, « qui peuvent faire une grande différence, parce qu’ils sont nombreux ».
Un atelier de restitution, sur la formation francophone du 23 au 25 juin 2015 à Paris, est annoncé pour la fin du mois de juillet 2015, à l’endroit des organisations culturelles et sociales en Haïti.
A côté d’Akoustik Prod, l’organisation Vie Jeunes et l’Ecole nationale des arts (Enarts) de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh) étaient respectivement représentées à la formation de juin 2015 à Paris par Jimmy Borgella et Olrich Exantus. [srh kft rc apr 07/07//2015 11:15]