P-au-P, 03 juil. 2015 [AlterPresse] --- Le candidat à la présidence de la Plateforme Vérité, Jacky Lumarque, écarté par le Conseil électoral provisoire (Cep) après avoir fait partie de la liste des candidats agréés, dénonce, pour la première fois, la décision du Conseil, lors d’une conférence de presse le 2 juillet 2015 et invite les juristes avisés du Cep à apprécier, une nouvelle fois, son dossier de candidature.
Ce n’est rien d’autre qu’un « excès de pouvoir », qui a poussé les conseillers électoraux à agir de la sorte, critique Lumarque, pour qui la décision est « arbitraire et illégale ».
Le Conseil électoral a enlevé le nom de Jacky Lumarque, de la liste des candidats à la présidence agréés, pour absence de décharge, le vendredi 19 juin 2015, soit huit jours après la publication d’une première liste clôturant la période de contestations.
Les tribunaux électoraux à tous les niveaux avaient ordonné au Cep de maintenir le nom du candidat Jacky Lumarque sur la liste définitive, au cours de la période de contestation. Ces tribunaux avaient clairement fait savoir que le candidat n’a pas besoin de décharge.
L’équipe juridique de la Plateforme Vérité entend se battre jusqu’au bout, en mobilisant les armes légales pour inviter le conseil à revenir sur sa décision.
Parmi les démarches déjà entreprises, il y a une sommation en justice du conseil en tant qu’institution et de chaque membre du conseil, individuellement.
La « sommation est faite au Cep pour lui demander de corriger son erreur », explique le candidat Lumarque, recteur d’université.
La Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Csc/Ca) est appelée, par le candidat, à faire annuler la décision du Cep, qui reste une décision administrative et non une décision de justice.
La Cour des comptes est également sollicitée par le candidat, de sorte qu’un sursis de l’exécution de la décision soit accordé.
D’après le candidat Jacky Lumarque, les « scènes que nous sommes en train de vivre dans le contexte électoral », notamment la décision du Cep de le mettre à l’écart pour absence de décharge, constituent une indication que le pays est en train de prendre une route vers le déclin final de « la raison et de la morale ».
Jacky Lumarque estime, par ailleurs, que les conseillers ont fait une erreur de jugement, lors de l’appréciation de son dossier.
Il dit reconnaître que le Cep a des « juristes compétents », mais qui travaillent « sous pression ».
Il convie le Cep à « faire une nouvelle appréciation » de son dossier et à « corriger l’erreur ».
« L’État de droit passe par la correction des erreurs », déclare Lumarque.
Il explique, enfin, qu’il n’avait pas formulé une demande de décharge auprès de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Csc/Ca), comme le présument des membres du conseil électoral et ceux de plus d’une dizaine d’organisations politiques qui ont demandé son retrait de la liste des candidats à la présidence.
Jacky Lumarque souligne que sa demande à l’endroit de la Csc/ca, en date du 1er juin 2015, était un appel à la confirmation qu’il n’avait pas à gérer des fonds publics, quand il était président du « Comité la route de l’esclave » de 1998 à 2000.
La conférence de presse a été réalisée trois jours après une manifestation de rue de la Plateforme Vérité pour protester contre la sanction du Cep. [srh kft gp apr 03/07/2015 11:00]