P-au-P., 25 oct. 2004. [Alter Presse]--- Des actes de violence sporadiques sont enregistrés dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince, faisant dans la nuit du 24 au 25 octobre au moins 3 morts, dont un policier.
Au cours d’une opération menée le 24 octobre à Bel Air (quartier du centre-ville) par la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les agents de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), un policier du nom de Samuel Saintil a été atteint d’un projectile à la tête et a rendu l’âme à l’hôpital, informe la police.
Saintil, un agent de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO), a été la cible de bandits armés basés à Bel Air, quartier qui s’est particulièrement signalé durant les violences qui frappent la capitale depuis le 30 septembre dernier, dans le cadre de ce qui est appelé « Opération Bagdad », en faveur du retour « physique » de l’ex président Jean Bertrand Aristide en Haïti.
Selon la porte parole de l’institution policière, Géssie Cameau Coicou, plusieurs interpellations ont été effectuées par la police dans le cadre de ses opérations à Port-au-Prince au cours du week-end écoulé. La police entend continuer à ces genres d’opérations jusqu’à ce que le calme revienne dans le pays, a-t-elle précisé.
Le décès de Samuel Saintil porte à au moins 11 le nombre de policiers tués depuis le déclenchement de l’ « Opération Bagdad ».
D’autre part, deux cadavres ont été retrouvés tôt dans la matinée du 25 octobre 2004 dans le secteur de Nazon (nord-est de la capitale), où deux voitures ont été incendiées la veille, selon des informations recueillies par AlterPresse.
Les riverains ont fait savoir à AlterPresse que des tirs nourris ont été entendus dans la soirée du 24 octobre dans toute la région de Nazon, ce qui a créé une situation de panique. Non loin de ce secteur une pompe à essence a été cambriolée par des individus lourdement armés.
Le 21 ocobre dernier, le gouvernement faisait part de sa préoccupation à la population et annonçait certaines dispositions pour faire face à la situation actuelle. Le ministre de la justice, Me Bernard Gousse, avait déclaré à la presse que les autorités policières ont renforcé leur capacité de renseignement afin que les interventions de la police soient plus productives.
Une liste de 30 individus dangereux et qui seraient impliqués dans les actes de violence de ces dernières semaines sont recherchés par la police et une prime de 100 mille gourdes est réservée à toute personne qui fournirait des informations exactes à la police lui permettant de procéder à l’arrestation des ces hors la loi. [lf gp apr 25/10/2004 15:40]
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