P-au-P., 19 juin 2015 [AlterPresse] --- Le Conseil électoral provisoire annonce ce 19 juin le retrait du professeur Jacky Lumarque, de la plateforme Vérité, de la liste des candidats agréés pour prendre part aux prochaines élections présidentielles.
« Le sieur Jacky Lumarque a été retiré de la liste des candidats agréés à participer aux élections présidentielles des 25 octobre et 27 décembre 2015 », indique un communiqué du CEP, dont a pris connaissance AlterPresse.
Cette décision est motivée par le fait que le concerné n’a pas de « décharge, de sa gestion comme Coordonnateur du Groupe de travail sur l’éducation et la formation ( GTEF), en violation de l’article 90 du Décret électoral, alinéa (h) ».
« Le Conseil, dans sa mission de veiller au respect scrupuleux des dispositions du Décret électoral, faisant suite aux correspondances émanant de responsables de partis politiques et après analyse, a, en conséquence, décidé d’écarter Monsieur Jacky Lumarque de la course électorale », explique le communiqué.
Des suspicions et doutes autour d’éventuelles manipulations du processus électoral sont exprimés depuis plusieurs jours par divers secteurs politiques, alors que des candidats écartés continent d’exiger leur réintégration dans la course électorale.
Plus d’une quinzaine de partis politiques ont exigé du Cep de réexaminer le dossier de Jacky Lumarque, dans une note en date du 15 juin dernier.
Ils se disent convaincus que Lumarque s’est inscrit comme candidat à la présidence sans avoir décharge de sa gestion des deniers publics.
Lumarque n’a pas su ni n’a pas pu soumettre les deux certificats de décharge pour deux fonctions occupées, dénoncent-ils.
Ils ont demandé instamment au conseil de réévaluer le dossier du candidat à la présidence de la plateforme Vérité afin de corriger cette erreur et rejeter sa candidature pour absence de décharge.
Certains responsables politiques ont accusé l’ancien président René Préval d’être de connivence avec le président actuel Michel Joseph Martelly pour tenter de manipuler les législatives partielles fixées pour le 9 août ainsi que la présidentielle.
Selon eux, l’ancien chef de l’Etat serait en train de manipuler le Cep où il compterait au moins 3 des 9 conseillers.
Entre temps, les candidats déjà rejetés (dont Laurent Lamothe) continuent de contester leur éviction de la course électorale. Ils se sont rassemblés au sein d’un groupe dénommé Collectif des candidats exclus (Coce).
Ces candidats écartés entendent exiger une dissolution du Cep au cas où leurs doléances ne seraient pas reconsidérées. [gp apr 19/06/2015 19 :00]