Correspondance Pénia Bonicet
Anse-à-Pitres, 10 juin 2015 [AlterPresse] --- À Anse-à-Pitres (Sud-Est d’Haïti), des mères et pères de famille expriment leurs inquiétudes face aux difficultés de fournir des aliments à leurs enfants, à cause de la montée des prix de divers produits alimentaires, selon les témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.
Les prix des produits de première nécessité, comme le riz, le lait, le sucre, le maïs, la banane, ne cessent pas de grimper sur le marché d’Anse-à-Pitres, fait remarquer la porte-parole de l’Association des marchandes à Anse-à-Pitres (Ama), Manicia Lafortune.
Au cours des mois de février et mars 2015, les prix du sac de riz (25 kilos) étaient estimés à 1,000.00 gourdes, du sac de farine à 1,300.00 gourdes et du gallon d’huile de cuisine à 310.00 gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = 52.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui).
A présent (juin 2015), ils sont passés respectivement à 1,150.00, 1,500.00 et 375.00, signale l’Association des marchandes à Anse-à-Pitres.
Le pouvoir d’achat de plusieurs familles tend à baisser considérablement.
Les paysannes et les paysans de la commune d’Anse-à-Pitres déplorent cette hausse de prix des biens essentiels à la consommation, enregistrée après d’énormes pertes de têtes de bétail et de produits agricoles pendant la sécheresse des mois d’avril et de mai 2015.
« L’agriculture est ma seule source de revenus. Je plantais du maïs et de la banane. J’ai perdu toutes les plantations durant la sécheresse. J’ai 5 enfants à nourrir, je ne sais pas quels saints je dois appeler », confie le cultivateur Gabriel Pinasse.
Plusieurs autres responsables de familles, interrogés par AlterPresse, expriment les mêmes soucis.
Pour sa part, l’Association des paysans d’Anse-a-Pitres (Apa) invite les autorités concernées à tout mettre en œuvre pour renforcer l’agriculture et éviter le pire dans les prochains mois. [pb kft rc apr 10/06/2015 9:40]