P-au-P, 25 mai 2015 [AlterPresse] --- Bien avant les dates fixées pour mener campagne, dans le cadre des élections prévues à partir de l’été prochain en Haiti, certains candidats commencent à attirer les électeurs sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, afin de rechercher leurs votes, observe AlterPresse.
Trois périodes sont établies pour les campagnes électorales. Du 8 juillet au 7 août 2015, avant le premier tour des législatives, du 24 septembre au 23 octobre, avant le premier tour de la présidentielle, et du 26 novembre au 25 décembre 2015 avant le second tour de la présidentielle.
Certaines affiches de candidats sont partout sur Facebook, avec leurs emblèmes, leurs slogans, et parfois même le numéro d’identification de leur parti.
Ces affiches circulent à la vitesse des « like » et « partage », au sein des groupes de fans ou d’autres profils.
Dans certains cas, il est toutefois difficile de savoir si ces affiches ont été postées par des partisans ou par les équipes de campagne des candidats.
Des prétendants à la présidence, dont les candidatures ne sont pas encore agréées, opèrent également de la même façon.
« Mes chers amis, je ne peux pas rester les bras croisés et regarder notre pays, notre Haïti Chérie, encore une fois en marche arrière, alors que nous étions en route sur le chemin d’un développement durable... », écrit sur son "mur" l’ex-premier ministre Laurent Lamothe.
La présidente de la fusion des Sociaux démocrates, Edmonde Supplice Beauzile, résume son programme sur les réseaux sociaux. « Le serment de la FUSION pour changer Haïti, 7 fois 77 fois 7 fois. La FUSION propose 7 chantiers, 77 engagements et 7 piliers transversaux pour rebâtir Haïti, refonder l’État nation et redonner espoir au peuple Haïtien », écrit-elle.
Parallèlement, dans certains quartiers de la capitale et dans certaines villes de provinces, des affiches de candidats sont déjà présentes.
À la capitale, les murs ont déjà reçu les premières visites de tagueurs, soutenant tel ou tel candidat.
« Cependant, il leur est interdit d’apposer affiches, graffitis et autres, sur les clôtures, murs, portes des maisons privées, des édifices d’intérêt public (lieux de cultes, écoles, hôpitaux, monuments historiques, etc.) sous réserve des sanctions prévues au présent Décret » lit-on dans l’article 115 du décret électoral en vigueur.
Marie Carmelle Paul Autin, conseillère électorale, réaffirme cette interdiction.
« La campagne électorale débute à un moment bien précis, pour que tout le monde ait la même longueur d’avance », dit-elle.
« Le Cep en tient compte et on devra prendre des mesures. Les candidats qui commencent avant, vont entrer en contradiction non seulement avec le calendrier, mais également avec le décret électorale » avertit-elle. [jep kft gp apr 25/05/2015 16 :00]