P-au-P, 15 mai 2015 [AlterPresse] --- Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) exprime ses craintes sur « des actions déjà entreprises par le Conseil électoral provisoire (Cep) » et « des problèmes se profilant à l’horizon », dans une note transmise à AlterPresse le 14 mai 2015.
L’organe électoral aura aussi de grandes difficultés à réaliser ces joutes électorales en trois (3) temps, au cours de l’année 2015, à cause, entre autres, de l’absence d’une clause, au sein du décret électoral en vigueur, portant sur la célérité des résultats, estime le Rnddh.
Suivant le calendrier électoral du Cep, les élections sont fixées respectivement : le 9 août 2015 pour le 1er tour des législatives partielles, soit (2/3) du sénat et cent dix-huit (118) députés ; le 25 octobre 2015 pour le 2e tour des législatives partielles, le 1er tour de la présidentielle et les élections locales.
Il est prévu un 2e tour de la présidentielle pour le 27 décembre 2015.
Le Rnddh souligne plusieurs difficultés ainsi que de nombreux retards enregistrés dans le processus électoral, portant « les concernés, en particulier, et la population, en général, à se questionner sur la capacité du Cep à respecter effectivement l’échéancier électoral ».
Le Cep est invité « à réévaluer son calendrier et à prendre les dispositions qui s’imposent, en n’écartant pas la possibilité de renvoyer les élections législatives partielles - prévues pour le mois d’août 2015 - au mois d’octobre 2015, avec le premier tour de l’élection présidentielle et les élections locales ».
La réalisation de bonnes élections est indispensable pour éviter de déboucher sur une crise postélectorale, estime le Rnddh, appelant le Cep à prendre en compte cette proposition en vue « de valoriser les élections locales, généralement trop peu considérées par les citoyens ».
L’organisme de défense des droits humains dénonce un manque de transparence dans le replâtrage, effectué au niveau du Bureau électoral communale (Bec) d’Ennery et dans certains endroits du pays.
« Des mouvements de protestation sont enregistrés à Ennery et à Marchand Dessalines, dans le département de l’Artibonite, pour dénoncer les décisions de replâtrage prises par le Cep », souligne la note du Rnddh.
« Décider d’écarter ou de retenir la candidature d’un citoyen ne peut pas se faire seulement sur la base des contestations », alerte le Rnddh en ce qui concerne les décisions d’acceptation et de rejet des candidatures aux prochains scrutins.
Environ 1,400 candidats ont été agréés sur 2,029 inscrits pour les législatives fixées au 9 août 2015, selon la liste attendue depuis le 1er mai 2015, mais finalement publiée le 14 mai 2015 par le Cep.
« Conséquemment, les dossiers de tous les candidats, y compris ceux qui ne sont pas l’objet de contestations, doivent obligatoirement être analysés minutieusement, au vœu de la Constitution Haïtienne et du décret électoral en vigueur », exige le Rnddh.
Le réseau invite les concernés à « analyser minutieusement les dossiers de candidature de tous, y compris de ceux qui ne sont pas l’objet de contestations ». [emb kft rc apr 15/05/2015 14:10]