Hinche, 13 mai 2015 [AlterPresse] --- « Pi fò ansanm (français : Plus fort ensemble) » est l’appellation d’un nouveau programme de développement communautaire, qui sera mis en oeuvre dans le Plateau central (est) et l’Artibonite (nord).
Ce programme sera lancé à la fin du mois de mai dans l’Artibonite, après avoir été initié le 28 avril dans la ville de Hinche, en présence de bénéficiaires et initiateurs de cette démarche.
Cette initiative consiste à faire progresser les deux départements concernés sur le chemin du développement à partir d’une jonction des forces des institutions locales et une amélioration des capacités des membres de ces organisations.
La concertation et le dialogue entre les autorités publiques, les représentants de l’État dans les communautés et les membres de la société civile est l’un des premiers objectifs que poursuit le projet, réalisé par le consortium, Groupe de volontariat civil (Gvc), Cisv (Communauté, l’engagement, le service et le volontariat), Mouvement paysan papaye (Mpp) et Groupe médialternatif (Gm).
« Une communication serrée n’est jamais établie et n’a jamais vraiment existé et entre les organisations et les autorités locales », déplore Juslène Tyresias, membre de Mpp, responsable de la coordination des activités pour le département du Centre.
Les organisations de 12 communes de ce département sont concernées par les différentes activités.
Les dialogues qui seront rendus effectifs à travers le programme, entre les autorités étatiques locales et les organisations de la société civile, devra en définitive, « permettre l’inclusion de tous, particulièrement, les bénéficiaires » dans les activités de développement des communautés, explique Juslène Tyresias.
« C’est une nécessité et même une obligation pour les organisations de la société civile de participer au développement de leurs communautés », souligne t-elle, au cours de la cérémonie de lancement.
Ce nouveau projet entre dans le cadre d’une consolidation des acquis du Programme d’appui et de renforcement de la société civile (Parsch) qui a pris fin au mois de janvier 2015.
Dans la mise en œuvre du Parsch, un regroupement en réseaux des organisations de la société civile a été réalisé.
Dans cette idée de préservation des acquis, « Pi fò ansanm » vise à « renforcer ces réseaux d’organisations de la société civile (…) » et faciliter une « meilleure organisation de ceux-ci ». Au final, l’idée est de permettre aux organisations de « contribuer activement à la mise en œuvre des politiques et des stratégies de développement local ».
Le renforcement des capacités des membres de ces réseaux d’organisations dans « l’élaboration et le suivi de politiques publiques », est aussi à atteindre parmi les objectifs.
« Nous devons atterrir et nous allons atterrir avec tous les acteurs (les réseaux d’organisations) », déclare Rosa Parés Canela, qui a pris la parole au nom du consortium.
C’est un programme qui a bénéficié du financement de la délégation de l’Union Européenne en Haïti. Présent pour la circonstance, un délégué de l’Union, Eddy Fils-Aimé, voit dans l’idée de ce projet le « signe d’une volonté de joindre les forces pour le développement (des 2 départements concernés) ».
Le représentant du Ministère des affaires sociales et du travail dans le Plateau central (Centre), Wilton Pierre, considère le projet comme un outil important qui aidera à créer « une stabilité sociale », laquelle engendrera un « climat de paix » nécessaire au développement durable.
La journée de lancement a été aussi l’occasion pour les bénéficiaires et les membres d’organisations de parler de leurs inquiétudes et leurs souhaits pour leurs communautés respectives. [srh apr 13/05/ 2015 8 :55]