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Haïti-Education : Comprendre les problèmes des communautés pour mieux enseigner

Correspondance Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

Ouanaminthe, 27 avril 2015, [AlterPresse] --- L’organisation internationale Centre d’animation socio-culturelle Paula Escaño a organisé un séminaire de formation les vendredi 24 et samedi 25 avril 2015 dans la commune frontalière de Ouanaminthe (département du Nord-Est), au profit d’une vingtaine d’enseignantes et enseignants, au niveau du primaire, de l’école nationale de d’Osmond et l’école nationale de Tilorier, sur l’analyse de conjoncture.

Cette formation vise à renforcer la capacité des enseignants à analyser des évènements de la vie sociale, outre le programme formel du ministère de l’éducation nationale.

Les participantes et participants sont encouragés à prendre un peu de temps pour réfléchir avec les élèves sur les évènements qui se produisent dans leur communauté, tout en essayant de comprendre le comment, les causes, et les éventuelles conséquences.

Qu’est-ce que les élèves peuvent faire dans telle situation ? Et quelle collaboration peuvent-ils donner pour résoudre les problèmes du pays ? Des interrogations que les organisateurs encouragent les professionnels de l’enseignement à soulever dans les salles de classe.

Les conflits sur la frontière haïtiano-dominicaine, les mouvements pour réclamer du gouvernement haïtien de l’électricité 24 heures par jour à Ouanaminthe, les problèmes du système éducatif haïtien, étaient, entre autres, étudiés pour permettre aux participantes et participants de maîtriser le contenu de la formation.

« Les professeurs ont pour devoir de permettre aux autres citoyens de comprendre les réalités de la société et enseigner aux élèves comment ils peuvent, à l’avenir, apporter leur contribution pour le développement du pays. Si les professeurs ne peuvent analyser la situation du pays et transmettre cette clairvoyance aux élèves, c’est comme s’ils avancent sans voir où ils mettent les pieds », a déclaré la coordonnatrice du Centre d’animation socio-culturelle Paula Escaño, Maxima Peña.

« Les professeurs ne doivent pas se contenter à travailler, avec les élèves, uniquement sur le contenu du programme formel du ministère de l’éducation nationale. Les évènements sociaux qui ont un impact sur les communautés doivent aussi les interpeller », poursuit-elle.

De son côté, Bélizaire Jhaex Ghirard, professeur de 3ème année fondamentale à l’école nationale de Tilorier, fait savoir qu’il a beaucoup appris et espère que le programme se poursuivra pour permettre à un plus grand nombre d’enseignants d’en bénéficier.

La formation a été animée par Maxima Peña et Colette Lespinasse, ancienne coordonnatrice du Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr). [jcpj kft gp apr 27/04/2015 9 :15]