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Culture : Haïti accueille « les nuits amérindiennes », début mai 2015

P-au-P, 17 avril 2015 [AlterPresse] --- L’événement culturel « Les nuits amérindiennes » se déroulera en Haïti, du mercredi 6 au dimanche 10 mai 2015, sous la présidence d’honneur de la poète innue [1] Joséphine Bacon et de la romancière haïtienne Yanick Lahens, apprend AlterPresse.

Au menu, il y aura des débats, des lectures, une foire du livre amérindien, des conférences, des spectacles, des performances, des concerts et échanges de savoir et de savoir-faire.

Le lancement du numéro spécial de la revue « Littoral », consacrée à la littérature innue, et un colloque intitulé « rencontres des peuples du nouveau monde », en collaboration avec l’Université de Montréal, sont également prévus.

Les lieux, retenus pour les animations à Port-au-Prince sont, entre autres, la Fondation connaissance et liberté (Fokal), la Bibliothèque nationale d’Haïti (Bnh), le Bureau national d’ethnologie (Bne), la Direction nationale du livre (Dnl), le Centre d’art, le Centre culturel « Pyepoudre », le Parc de Martissant et la Bibliothèque Katherine Dunham (à Martissant).

Le spectacle « Les nuits amérindiennes » a été monté pour le lancement officiel de l’événement au palais Montcalm, le vendredi 10 avril 2015, dans le cadre du Salon international du livre de Québec.

Au Québec, des animations seront aussi réalisées dans les librairies et centres culturels, sur tout le territoire, autour de la littérature et des cultures des premières Nations.

L’événement culturel « les nuits amérindiennes » rassemble une cinquantaine d’auteurs des premières Nations et d’Haïti.

« L’enjeu de cette rencontre haïtiano-amérindienne est de revisiter l’Histoire. Haïti et les peuples des Premières Nations vont reconquérir une histoire et un imaginaire, dont ils ont été dépossédés. Nous nous retrouvons enfin, Indiens et Nègres d’Amérique », indique Rodney Saint-Éloi, auteur-éditeur de Mémoire d’encrier, initiateur de l’événement, dans un document transmis à la presse.

Fondées à Montréal, en mars 2003, par Rodney Saint-Éloi, les éditions Mémoire d’encrier ont pour mandat de réunir des auteurs de diverses origines autour d’une seule et même exigence : l’authenticité des voix.

Mémoire d’encrier constitue « un lieu-carrefour, où se tissent rencontres, dialogues et échanges pour que les voix soient visibles et vivantes », lit-on sur son site. [emb kft rc apr 17/04/2015 18:00]


[1Ndlr : Le terme innu provient de la langue des Innus, qui sont un peuple autochtone, originaire de l’Est de la péninsule du Labradar, plus précisément des régions québécoises de la côte Nord...L’innu-aimun est une langue parlée par les Innus, peuple amérindien de l’Est du Canada.