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La réduction du nombre des entités politiques engagées dans le processus électoral en Haïti, un problème non réglé

P-au-P, 13 avril 2015 [AlterPresse] --- Les discussions entre les autorités gouvernementales et les dirigeants des partis et groupements politiques sur la nécessité d’une réduction des 130 ntités agréées par le Conseil électoral provisoire (Cep) pour participer aux prochains scrutins, peinent à avancer.

Une « rencontre d’État » organisée entre l’exécutif et les concernés le 10 avril dernier à Pétionville (périphérie est) suite à une demande du Cep avec le souci de faciliter la tâche aux électeurs et assurer une meilleure gestion du temps, n’a pas apporté de résultat.

Préoccupation

La rencontre a eu trois objectifs, selon le chef du gouvernement Evans Paul : faire un pacte pour de bonnes élections, créer un observatoire national indépendant pour assurer la crédibilité de tout le processus électoral et regrouper les partis politiques.

« On ne peut pas avoir une élection avec 100 partis politiques. Efforçons-nous de trouver une formule de regroupement », insiste le premier ministre, se montrant très préoccupé lors de l’une de ses interventions.

Pour Evans Paul, « les élections doivent absolument être crédibles », et c’est une condition inéluctable pour la « légitimité » des prochains élus.

Les prochaines joutes doivent permettre l’élection d’environ 8 000 responsables politiques, des collectivités territoriales à la présidence, en passant par les élus législatifs.

Le vice président du Cep, Pierre Manigat Junior, souligne l’importance du fait que les résultats des prochaines élections doivent être « acceptables et acceptés » et si la « solution pouvait être trouvée, cela servirait l’État et le Cep », ajoute Pierre Manigat Junior.

Tout en saluant l’idée de l’organisation de la rencontre, les représentants des institutions politiques s’inquiètent de bien d’autres aspects.

Certains représentants questionnent le cadre dans lequel se déroulent les échanges, qui pour eux, est inapproprié compte tenu du nombre de personnes présentes.

L’une des grandes interrogations des dirigeants de partis présents concerne le fait que le conseil n’ait pas invité directement les partis et regroupements mais a décidé de passer par le ministre délégué auprès du premier ministre chargé des affaires électorales.

Pourquoi le Cep a-t-il décidé d’attribuer des numéros aux partis avant la demande de regroupement ? Comment se fait-il que le Conseil électoral exécute une étape non prévue par le calendrier électoral sans observer un moratoire sur celui-ci ?, a-t-on également soulevé.

En guise de proposition

Le gouvernement a distribué un questionnaire visant à recueillir des informations sur la nécessité ou non de regrouper
les institutions politiques et sur la méthode à suivre pour financer les partis.

Dans la proposition gouvernementale, il est question que tout regroupement politique devrait contenir 5 partis, que seuls les partis ayant participé aux dernières élections auraient le droit de participer seuls aux prochains scrutins.

Pour les institutions politiques, il y a nécessité d’avoir un sursis sur le calendrier pour poursuivre la démarche d’échanges autour un regroupement éventuel des partis et groupements.

Des ateliers ont été tenus jusqu’en début de soirée sur la possibilité de tirer une formule de regroupement des entités qui devront prendre part à la course électorale.

La grande certitude c’est que « le gouvernement prendra toutes les dispositions pour que les élections aient lieu », dixit Evans Paul, et 5 millions de gourdes sont disponibles pour financer les partis et regroupements politiques. [srh kft gp apr 13/04/2015 15:00]